"On continue de se reconstruire" : après la mort de Thomas à Crépol, la douleur reste vive

Ce jeune de seize ans a été tué pendant une fête de village. Neuf personnes sont mises en examen.

Des manifestants d'ultradroite se rassemblent à Paris le 1er décembre, pour rendre hommage à Thomas, un adolescent décédé le 19 novembre 2023 à Crépol

Crédit : Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP

CRÉPOL - "On continue de se reconstruire" : après la mort de Thomas, la douleur reste vive

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Après la mort de Thomas, RTL est retourné à Crépol. Ce jeune de seize ans a été tué pendant une fête de village. Neuf personnes sont mises en examen alors que les circonstances du drame restent encore à éclaircir. Dans le village en tout cas, la douleur reste vive.

Il y a ces bougies en forme de cœur, ces fleurs d'hommage changées régulièrement devant la porte d'entrée de la salle des fêtes. Et puis ces verres en plastique encore renversés sur le bar. À l'intérieur, c'est comme si tout était resté figé, il y a deux mois à Crépol. Figée, ancrée, la douleur l'est aussi chez les proches et les habitants du village.

Après quelques mots hors micro, tous préfèrent partir les larmes aux yeux. Quelques kilomètres plus loin, à Romans, au lycée du Dauphiné, l'établissement de Thomas, Maël, l'un de ses amis, accepte de se livrer quelques instants.

Nous, on n'oublie pas, on est toujours un peu choqué

Maël, un ami de Thomas

"C'est quand même quelque chose de dur. Thomas, c'était quelqu'un d'assez fêtard, qui était tout le temps avec le sourire, qui était tout le temps joyeux. Nous, on n'oublie pas, on est toujours un peu choqué du truc. On est en terminale cette année. Et puis on a le bac à la fin d'année pour qu'on essaie de finir nos études. On continue à se reconstruire", raconte Maël.

Malgré tout, dans l'établissement et la ville de Romans, l'ambiance s'est quelque peu apaisée après notamment les manifestations de l'ultra-droite. Aujourd'hui, les camarades de Thomas repensent à ce tragique bal où tout a basculé. "C'est vrai que c'est toujours un peu douloureux", confie Maël. Pour les proches, les camarades de Thomas, mais aussi les habitants de Crépol, la cellule d'aide psychologique mise en place au lendemain du drame accueille toujours chaque jour tous ceux qui en ont besoin.

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