INVITÉE RTL - #MeToo : "On n'en a pas fini. Il y a beaucoup de choses à nettoyer", avertit Macha Méril

"Le mouvement #MeToo, c'est sensationnel." L'actrice et écrivaine Macha Méril a salué la libération de la parole, au micro de RTL ce vendredi 8 mars, à l'occasion de la journée internationale des Droits des femmes. Interrogée sur les accusations contre plusieurs figures du cinéma français comme Gérard Depardieu, Jacques Doillon ou Benoît Jacquot, elle a fait savoir que ce "n'était pas fini" et qu'il restait encore "beaucoup de choses à nettoyer". 

La comédienne a estimé qu'il fallait "revenir sur le passé" pour "voir comment des hommes intouchables se sont servis de leur impunité". Mettant en cause le réalisateur François Truffaut, elle a révélé avoir eu "une petite histoire" avec lui à laquelle elle a mis fin en raison "d'un coup pendable" du cinéaste. Une histoire qu'elle n'a pas souhaité raconter "tellement c'est épouvantable". 

Elle a également accusé François Truffaut d'avoir fait partie de ces hommes "qui étaient indifférents à nos souffrances" et qui "consommaient les femmes". "C'était un très mauvais amant. [...] S'il n'avait pas été metteur en scène, il n'aurait jamais eu toutes ces belles femmes dans ses bras", a taclé Macha Méril.  

"On a toutes subi des pressions"

Selon elle, un réalisateur "a un pouvoir incroyable sur une vie d'actrice, non seulement parce qu'il lui donne un rôle, mais aussi parce qu'il lui en promet d'autres", rappelant ainsi avoir été confrontée à "des pressions". "On a toutes subi ça, que ce soit un producteur, un metteur en scène ou un agent", a-t-elle expliqué. 

L'actrice a tenu à rendre hommage aux "jeunes féministes" qui sont "formidables", tout en estimant que le combat n'était "pas fini" en faisant notamment référence à "l'équivalence salariale" ou "la condition de la maison". Elle s'est cependant réjoui de voir "qu'il est en train de se créer un monde tout à fait nouveau, c'est merveilleux".