INVITÉE RTL - "Je n'attends rien de lui" affirme Judith Godrèche au sujet de Benoît Jacquot

La comédienne a porté plainte pour viols contre les réalisateurs Jacques Doillon et Benoît Jacquot. Ce dernier nie toutes les accusations à son encontre, avant d'être bientôt entendu pas la Justice.

Judith Godrèche accuse le réalisateur Benoît Jacquot de viols et de violences.

Crédit : FRANCOIS GUILLOT, LOU BENOIST / AFP

VIOLS - Judith Godrèche est l'invitée événement de RTL Bonsoir

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Un séisme dans le milieu du cinéma. Judith Godrèche a porté plainte pour viols contre les réalisateurs Benoît Jacquot, dont elle a été la compagne à seulement 14 ans. Une enquête a été ouverte le mercredi 8 février et le réalisateur doit être entendu par la justice. Pour l'heure il nie "toute violence physique et psychologique."

"Je n'attends rien de lui", a assuré Judith Godrèche, mardi 13 février. "J'attends juste que la justice fasse son travail", précisant qu'elle ne voudrait pas particulièrement vivre une confrontation. "Je ferai ce qu'il faut, mais non, je ne le souhaite pas particulièrement."

L'actrice est ensuite revenue sur cette période du cinéma français et ses dérives, qu'elle a découvert jeune adolescente : "C'était un passe-droit, il y avait une sacralisation de leur parole", estime-t-elle aujourd'hui. "Tout ça fait partie d'une société qui a fermé les yeux mais qui savait ! Évidemment que tout le monde savait."

"Pourquoi investir dans ces cinéastes ?"

Malgré la défense de Benoît Jacquot, des images aux propos clivants du réalisateur ont refait surface. En 2011, un documentaire de Gérard Miller intitulé Les ruses du désir : l'interdit a été diffusé à la télévision. Dans ce film, Benoît Jacquot explique qu'il utilise le cinéma pour attirer des jeunes filles, que c'est hors-la-loi et qu'il le sait très bien.

"C'est hallucinant que ça ait été diffusé, mais surtout hallucinant que le Parquet ne se soit pas saisi d'une enquête ou qu'aucun article n'ait été écrit", observe Judith Godrèche avec du recul. "Dans le fond, le problème n'est pas de dire du mal des films, mais de porter un regard sur l'œuvre et se poser des questions !"

La comédienne de 51 ans veut désormais que le monde du cinéma et tous ces contributeurs se remettent en cause : "Pourquoi encore valider et investir dans ce genre de cinéastes là ? Surtout quand on sait tout ce que l'on sait d'eux ! […] Les subventions ne doivent pas aller à ces gens-là."

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