Judith Godrèche : ce que l'on sait des ses accusations contre Benoît Jacquot

"La petite fille en moi ne peut plus taire ce nom". Sur Instagram, Judith Godrèche écrivait ces mots, révélant des violences que lui aurait infligées Benoît Jacquot dans les années 1980. Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris, mercredi 7 février, après les accusations de viols de l'actrice contre le réalisateur. 

Trois fois césarisé en 2013 pour le film Les Adieux à la reine, Benoît Jacquot, aujourd'hui âgé de 77 ans, est également accusé de violences par la comédienne. Les faits se seraient produits entre les années 1980 et 1990, alors que la comédienne était âgée de 14 ans et lui 39 ans. Dans le journal Le Monde, Judith Godrèche a raconté les détails dérangeants de cette relation qui a duré six ans.

Tout aurait commencé dans une salle de cinéma, en septembre 1986. Benoit Jacquot avait récemment fait tourner la jeune actrice, qui venait de faire sa rentrée en 3e, au collège. "Il prend ma main et la pose sur son sexe", raconte Judith Godrèche, qui explique qu'une relation débute alors, découvrant les rapports sexuels et appelant ça de "l'amour, sans vraiment savoir".

"Il me dégoûtait"

"Je voulais être son amie, je ne voulais pas de son corps", poursuit-elle auprès du journal. "Très vite, il me dégoûtait." L'actrice dévoile ensuite un premier souvenir très brutal : Benoît Jacquot lui aurait demandé de se mettre de dos et l'aurait fouetté avec une ceinture.

À cette époque, le père de Judith Godrèche laisse une liberté totale et la mère, séparée, est absente. Cette dernière a également confié ses souvenirs au quotidien : "C'est comme si elle était enfermée. Il fallait demander une permission à Benoît pour tout, alors que c'était une petite fille, elle avait un doudou", détaille-t-elle.

La relation entre la comédienne et le réalisateur a duré six ans, jusqu'à ce que Judith Godrèche y mette un terme. Auprès du journal Le Monde, Benoît Jacquot dément avec force ces accusations, inversant même les rôles. "C'est moi qui ai été sous emprise", affirme-t-il, "elle voulait être actrice, elle avait un cinéaste sous la main."