Un défi après l'incendie survenu en avril 2019. Dans un mois, la cathédrale Notre-Dame de Paris va rouvrir. "Tout est quasiment prêt, c'est-à-dire que nous sommes dans les temps. Nous sommes confiants", a souligné Philippe Jost, président de l'Établissement public en charge de la restauration de l'édifice. Près de cinq ans après la catastrophe, la cathédrale va pouvoir accueillir de nouveau du public.
À l'intérieur de Notre-Dame de Paris, c'est "un émerveillement", a confié Philippe Jost au micro de RTL ce vendredi 8 novembre. "La cathédrale est transformée par les restaurations. La pierre a repris sa belle couleur blonde (...) les décors peints ont retrouvé toutes leurs couleurs, il y a un effet Chapelle Sixtine", a estimé celui qui a succédé au général Jean-Louis Georgelin, décédé en août 2023.
Philippe Jost a salué le travail des "2.000 hommes et femmes qui se sont engagés et qui n'ont pas ménagé leur passion" pour remettre sur pied la cathédrale. "Toute la France est venue au chevet de Notre-Dame", a affirmé le patron de l'établissement public.
Emmanuel Macron avait promis que la reconstruction de Notre-Dame se ferait en cinq ans. "Cinq ans, c'est la bonne durée. C'était très ambitieux mais on y a cru", a assuré Philippe Jost. La réouverture de Notre-Dame se fera en deux temps. Une première cérémonie aura lieu le samedi 7 décembre. Le président de la République prendra la parole. Ce discours pourrait avoir lieu à l'intérieur de la cathédrale, une initiative inédite.
Paul McCartney sera-t-il présent à cet événement ? Philippe Jost a préféré botter en touche. "Je sais qu'il y aura de très grands artistes", a-t-il néanmoins indiqué. 3.000 personnes pourront être présentes dans la cathédrale.
"On a totalement repensé la protection incendie. On a déployé à peu près tout ce que la technologie peut offrir (...) avec des innovations très significatives", a déclaré Philippe Jost en fin d'entretien ce vendredi 8 novembre.
Une grande messe aura lieu le 8 décembre. Peu de détails ont été dévoilés autour de la cathédrale. Mais RTL a eu le privilège de pouvoir pénétrer dans l'édifice. Ceux qui œuvrent encore sur cet immense chantier entament la dernière ligne droite. C'est le cas des couvreurs, présents sur le toit de Notre-Dame de Paris, qui finissent leur travail.
Pour respecter les délais, six entreprises de couverture se sont regroupées. "Depuis début 2023, je ne fais que du Notre-Dame. On a eu six mois de prototypes, d'entraînements. Depuis le mois de septembre 2023, on a fabriqué toutes les pièces. On commence à poser le plomb depuis mars", a détaillé Maxime Matysiak, de l'entreprise Balas.
Pour un tel chantier, "il nous faudrait quatre ou cinq ans pour le faire. Même nous, on n'y croyait pas. Le résultat est là", a-t-il confié au micro de RTL.
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