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INVITÉ RTL - "Les gens deviennent fous" : violemment agressé dans son cabinet, un médecin de Seine-Saint-Denis témoigne

Le docteur Oulmekki, médecin généraliste de 64 ans, a été frappé à son cabinet fin novembre dernier à Drancy (Seine-Saint-Denis). C'est sa cinquième agression depuis le début de l'année.

Médecin auscultant une patiente.

Crédit : Odilon Dimier/AltoPress/Maxppp

INVITÉ RTL - "Les gens deviennent fous" : violemment agressé dans son cabinet, un médecin de Seine-Saint-Denis témoigne

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Mohamed Bouhafsi & Damien Renoulet

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De plus en plus de médecins se font agresser en France par leur propre patient. Les chiffres font froid dans le dos : les violences verbales ou physiques ont augmenté d'environ 25% en 2023. C'est le cas du docteur Oulmekki qui a subi une violente agression dans son cabinet de Drancy (Seine-Saint-Denis) le 25 novembre dernier.

Vers 16 heures, ce jour-là, le docteur a reçu un patient, âgé de 22 ans, qu'il suit depuis longtemps (il le soigne depuis qu'il a six ans). "Il est venu me voir pour me parler d'un problème que j'ai eu avec sa maman" concernant un remboursement de soin via "la Sécurité sociale", "soi-disant qu'ils n'avaient pas été remboursés", a expliqué le généraliste de 64 ans au micro de Focus Dimanche sur RTL. "Je lui ai dit : 'Il y a du monde, on est lundi. Revenez me voir.'"

L'homme serait revenu "1h30 plus tard". "Il m'a dit : 'Je suis allé sur le site de la Sécurité sociale, regardez mon téléphone.'" Le docteur Oulmekki ne s'est pas méfié. Au moment où il s'est approché de l'écran, il a reçu un violent coup de tête. "Il m'a déplacé la cloison nasale de 6 millimètres avec une triple fracture ouverte du nez. Je saignais, je ne savais plus où j'étais. Les patientes, dans le cabinet, ont appelé la police et les pompiers", a-t-il confié.

Le médecin travaille depuis "27 ans" à Drancy. "Sur les 26 dernières années, je n'ai eu que deux altercations (...) Là, en une année, ça fait la cinquième agression". Pour lui, "les gens deviennent fous". Et de poursuivre : "On est là pour les aider, on fait tout ce qu'on peut pour les aider et leur violence est contre nous. On est devenu un défouloir". "Si vous ne faites pas ce qu'ils veulent, ils sont à deux doigts de vous taper dessus", a-t-il conclu.

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