INVITÉ RTL - Hôtellerie et restauration : "200.000 postes" restent à pourvoir, déplore Thierry Marx

L'inflation pèse sur le quotidien des Français, mais aussi sur le secteur de l'hôtellerie et de la restauration. "200.000 postes" sont vacants, déplore ce vendredi 21 avril Thierry Marx, président de l’UMIH, l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie. "C'est un vrai problème parce que ça limite la capacité d'ouvrir des établissements", ajoute le chef étoilé qui pointe des problèmes de logement pour les saisonniers. Ce manque de personnels "met en danger économiquement" certains établissements qui "doivent limiter l'accès aux terrasses, faire moins de services, etc...", dit-il. 

"On n'a pas de quoi loger les saisonniers", insiste Thierry Marx. "La solution c'est la rénovation, l'utilisation des logements disponibles dans les internats, mettre en construction des logements sociaux". Le chef demande au gouvernement de "regarder cette dérégulation au niveau des logements et des plateformes", citant notamment Airbnb. "Il faut accélérer la formation professionnelle, il faut former mieux et plus vite. (...) Le rapport au travail a changé, on ne veut plus avoir un rapport sacrificiel au travail".

Enfin, le chef s'est penché sur le climat social, qui a des conséquences sur le secteur de la restauration. "Une manifestation, c'est au moins 40% d'annulations. On peut passer d'un service complet à 10 couverts parce qu'il y a une forme d'inquiétude aujourd'hui". La baisse de fréquentation, notamment due à l'inflation "est vraiment une inquiétude. On regarde à la dépense pour aller au restaurant". Ce climat fait craindre des fermetures d'établissements. "On a une remontée du terrain qui est inquiétante, notamment en milieu rural mais aussi dans les grandes villes comme Marseille", conclut Thierry Marx.

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