Fin janvier 2025, 112 communes de l'ouest de la France étaient frappées par d'importantes inondations. Pas de victimes, mais des dégâts considérables estimés entre 130 et 160 millions d'euros d'après les assureurs.
Deux semaines après, RTL choisi de retourner dans l'une des villes les plus touchées, Saint-Nicolas-de-Redon, au nord de la Loire-Atlantique et d'environ 3.300 habitants. Ici, au plus fort de la crue, 340 personnes ont été évacuées.
Christian et son épouse, hébergés chez leur fils pendant 5 jours, avaient plus d'un mètre d'eau dans leur maison. "Frigidaire, lave-linge, sèche-linge, tout est mort", témoigne Christian. Il y a une semaine, un expert est passé pour évaluer les dégâts. En attendant l'indemnisation, le couple nettoie, trie et jette tout ce qui est irrécupérable.
"Le congélateur, il flottait dans l'eau avec la viande dedans ; forcément, il y a quand même pas mal de dégâts", déplore le propriétaire ému. "On essaie de récupérer ce qu'on peut" affirme-t-il.
La plupart des habitants ont regagné leur logement, mais 5 à 6 familles sont encore hébergées à l'hôtel ou chez des proches. Si les dégâts sont considérables chez les particuliers. C'est aussi le cas pour les professionnels et dans les commerces. Ce sont 37 magasins, restaurants et bureaux qui ont été touchés par la montée des eaux, soit les deux tiers des commerces et des entreprises de la commune.
Le plus impacté reste le Leclerc local, le plus gros employeur de la ville avec 280 salariés, entièrement inondé et qui ne rouvrira pas avant plusieurs mois. Juste à côté, un restaurant est lui toujours fermé. Quand on y entre, on découvre le sol couvert de boue séchée. Les murs encore humides, les frigos remplis de vases.
Marie, une serveuse, la raclette à la main, tente de nettoyer la cuisine du restaurant. "C'est plein de terre, tout est plein de vase", constate-t-elle. "Les meubles sont gondolés. On ne peut plus ouvrir les tiroirs. Là, il faut tout refaire. Les murs, les sols (...), c'est compliqué, on a l'impression que tout est écroulé", confie l'employée dont le patron espère rouvrir son restaurant dans deux mois.
Devant le problème et l'angoisse de la répétition des crues et de leurs conséquences. Quelles sont les solutions envisagées pour que Saint-Nicolas de Redon ne revive pas d'inondations ?
La commune a déjà connu quatre crues majeures ces 30 dernières années. Pour se protéger, la municipalité a construit un viaduc et deux digues. La digue sud a parfaitement tenu, comme l'explique le maire Albert Guillard.
"Ici, vous avez une digue. Les maisons n'ont pas été inondées, le système d'endiguement fonctionne, mais ça n'a pas fonctionné partout" décrit l'homme politique. En effet, du côté de la digue nord, les crues sont de plus en plus intenses.
Il y a deux semaines, l'eau est passée par-dessus cette même digue. "Ce n'est pas assez haut, toute cette zone-là a été inondée. À cet endroit-là, on peut renforcer les digues et se protéger" ajoute-t-il. "C'est là-bas qu'il y a le problème, où il faut remonter la digue, sinon le quartier-là n'aurait pas été inondé", détaille Albert Guillard avant de conclure "
qu'il faut qu'on apprenne à vivre avec l'eau".
Le maire veut engager rapidement des travaux pour rehausser cette digue nord et vient d'ailleurs d'écrire au ministre de l'Intérieur pour demander une aide financière exceptionnelle.
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