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"Ils n'ont jamais vu des poumons dans cet état" : hospitalisée à cause de moisissures dans son appartement, une greffe d'urgence lui sauve la vie

En 2020, Marine fait une terrible découverte : ses poumons sont complétement détruits, à cause des moisissures présentes dans son appartement. Et alors qu'elle semble condamnée, une greffe d'urgence lui sauve la vie. Elle raconte, au micro de Faustine Bollaert, sa descente aux enfers, et sa deuxième vie.

Des médecins analysant une radio des poumons (illustration)

Crédit : FRANCOIS GUILLOT / AFP

Ses poumons détruits par les moisissures, elle est sauvée par une greffe inespérée

00:19:56

Eugène Duval

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"Il me reste 24-48 heures". Ces mots, ce sont ceux de Marine. En 2020, la jeune femme femme a frôlé la mort à cause de nombreuses moisissures présentent dans son appartement. Pourtant, en emménageant dans son nouveau logement, Marine est loin d'imaginer ce qui l'attend. "On n'a pas vu de choses catastrophiques. On a donc accepté le logement après sept ans d'attente", explique-t-elle au micro de Faustine Bollaert. Mais en janvier 2020, Marine tombe malade. "Une grippe A", lui dit le médecin qui l'ausculte. Les symptômes persistent, et s'intensifient... Inquiète, Marine retourne à l'hôpital. Cette fois-ci, il semblerait qu'elle soit atteinte d'une grippe B. "Le médecin m'a dit qu'il n'avait jamais vu ça", confie-t-elle.

Alors que les symptômes s'estompent, un essoufflement apparait, tellement puissant, qu'il empêche Marine de monter 10 marches. "Je me retrouve vraiment assise par terre, en train de reprendre mon souffle, alors qu'une semaine avant, je faisais du sport et tout allait bien". En dépit des nombreuses radios et tests auxquels elle se soumet, rien d'alarmant n'est signalé. Rien... Jusqu'à ce qu'elle aille chez son médecin traitant, de retour de congés. "Il regarde à peine la radio, et il me dit qu'il y a une pneumopathie".

Le professionnel de santé lui conseille vivement d'effectuer un second scanner. Marine s'exécute. Et en septembre, le couperet tombe : la jeune femme est atteinte d'une pneumopathie d'hypersensibilité sur l'environnement avec fibrose pulmonaire. "Ils me disent qu'ils n'ont jamais vu des poumons dans cet état", dit-elle, à propos des médecins. Sa pneumologue l'appelle dans la foulée. Elle soupçonne la présence de moisissures dans son appartement. De retour chez elle, Marine inspecte alors les murs. "Je soulève ma tête de lit et là je vois que le mur est rempli de coulures, de moisissures. L'horreur. Je ne savais pas du tout qu'il y avait ça derrière ma tête de lit".

Placée sous oxygène, en attente d'une greffe

Malgré le diagnostic, Marine déplore le mutisme des professionnels de santé au sujet de sa maladie. "Les médecins ne m'en parlent pas du tout". Les réponses à ses questions, elle les trouve sur Internet. "Une fibrose pulmonaire, c'est évolutif. C'est la mort ou la greffe", apprend alors la jeune femme sur des sites spécialisés.  

Elle est alors inscrite sur la liste d'attente des transplantations pulmonaires. La durée pour trouver un donneur est estimée à 2 ans. Déjà placée sous oxygène, Marine sait qu'elle ne tiendra pas jusque-là. En mars, elle est hospitalisée. Son état se dégrade jour après jour, jusqu'à ce qu'il atteigne un seuil critique. "Je fais une grosse décompensation respiratoire et j'atterris en réanimation", retrace-t-elle sur RTL. 

Ses jours sont comptés. Placée en 'super-urgence', une machine prend le relais des poumons. Généralement, les patients sont conservés dans cet état pendant 2 semaines. Passée cette période, si aucun organe n'a pu être greffé, les médecins ne peuvent plus rien faire. Une semaine s'écoule, rien, aucun donneur. Une seconde, rien non plus. Ses chances de survie s'amenuisent. Mais Marine se bat et refuse d'abandonner. Si bien que les médecins demandent une troisième semaine pour "se battre avec elle".

"On a un organe pour vous !"

Les médecins à Marine

Le 14 mai 2022, à la fin d'une ultime semaine de soin, les médecins annoncent à son compagnon qu'il ne lui reste pas plus de 48 heures à vivre. Marine, elle, n'est pas mise au courant. "Le 16 mai au matin, j'ai deux médecins qui rentrent dans ma chambre", raconte-t-elle. La jeune femme a un mauvais pressentiment. Elle craint le pire, mais à sa grande surprise, les spécialistes lui annoncent avoir trouvé un organe ! 

7 heures se sont écoulées depuis l'annonce des médecins, et Marine est déjà sur la table d'opération. "Je souffre tellement que je me dis : 'si je meurs dans mon sommeil, c'est la plus belle mort'". Marine s'accroche, pour sa famille. 2 heures plus tard, elle sort du bloc. Et après quelques complications, liées à l'opération, son état se stabilise. 

Aujourd'hui, la jeune femme fête ses 3 ans de greffe. Elle connaît l'identité de son donneur "grâce à une petite erreur", dit-elle. "Je sais que c'est une femme, qui avait 49 ans (...) Chaque année gagnée, c'est grâce à elle", sourit la jeune femme. L'ancienne comptable a créé une association qui s'appelle Combat pour Marine. "Quand j'étais en réanimation, mon frère avait créé une page Instagram, j'ai décidé de reprendre le même nom (...) Je sensibilise au don d'organes, et aux dangers de l'environnement intérieur. Parce que je suis tombée malade à cause des moisissures".

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