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Le siège de la DGSE, à Paris (illustration)
Crédit : AFP / Martin Bureau
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Dès les premiers instants de l’interview, l’ancien agent de la DGSE annonce la couleur. Le terme "espion" ? Très peu pour lui. Il préfère parler d’"agent secret", une nuance importante à ses yeux : "L’espion, c’est comme ça qu’on nous appelle à l’étranger, si vous voulez", confie-t-il au micro de Faustine Bollaert. Loin des clichés hollywoodiens, Jean-François invite à déconstruire les fantasmes souvent associés à son ancien métier : celui d’un homme formé dès l’enfance, surentraîné…
La DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) rassemble environ 7 000 personnes, et tous les profils y cohabitent : "on peut être serrurier, technicien informatique, ingénieur, couturier… Tous les métiers sont représentés". En théorie, tout le monde peut postuler à la DGSE. Mais dans les faits, l’accès y est extrêmement sélectif. L’entrée se fait sur concours, réservée à une élite capable de répondre à des exigences très élevées. Seuls les militaires en sont dispensés.
Une fois le concours réussi, les nouveaux arrivants intègrent une formation d’un an, dense et pluridisciplinaire : "Vous êtes formés aux différents métiers : la filature, analyste ou encore, expert sur un sujet particulier. Car l’agent secret n’est pas uniquement un homme ou une femme d’action. Il ou elle doit être capable d’analyser, de comprendre, de s’adapter, parfois en situation extrême.
Chaque mission repose sur un travail minutieux de préparation. Rien n’est laissé au hasard. Parmi les étapes les plus cruciales : la création d’une "légende" : "Avant le départ, une fausse identité complète est créée. C’est une véritable vie parallèle, avec un passé cohérent, des papiers officiels... Le but est de permettre à l’agent d’évoluer de manière aussi clandestine que possible", explique-t-il. Cette tâche est confiée à un service spécifique, surnommé le bureau des légendes, entièrement dédié à l’élaboration de ces identités fictives.
Il y a toutefois un point où la fiction rejoint parfois la réalité, c’est celui des gadgets. "Avant que les smartphones existent, on avait déjà des téléphones satellitaires, ou encore des balises de géolocalisation, un peu comme celles intégrées aujourd’hui dans nos téléphones", révèle l’ancien agent. Ces outils, bien que discrets, sont essentiels à la réussite des missions. Ils permettent notamment de suivre un individu à distance ou d’assurer la sécurité des agents.
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