2 min de lecture
Un Français sur trois possède un chat.
Crédit : Pixabay
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Alors que la France est en plein pic épidémique de grippe saisonnière, tous les regards se tournent également vers la grippe aviaire, dont le fameux virus H5N1 est responsable. C’est un virus qui circule depuis les années 2000. Il s’est propagé à la surface du globe par l’intermédiaire des oiseaux migrateurs et il se multiplie dans des conditions de forte densité animale comme les élevages intensifs.
Ce virus est source d'inquiétudes pour différentes raisons. Plusieurs foyers ont été mis en évidence en France fin 2024 au sein d’élevages de volailles, dont un dernier dans l’Eure qui a été classifié comme "hautement pathogène".
L’estimation du risque sanitaire en France déterminé par les autorités est, depuis le 9 novembre, "élevé". Un premier cas de mort humaine a été déclaré cette semaine aux États-Unis.
On savait depuis 2022 que le chat pouvait être porteur du virus. Et ce ne serait pas juste anecdotique. Pierre Bessière, virologue à l’école vétérinaire de Toulouse, a analysé des prélèvements sanguins réalisés sur 578 chats au sein de cliniques vétérinaires en France.
Sur ces 578 chats, 1% étaient positifs au H5N1. Ça peut paraître infime, mais à l’échelle de la population féline, ça ne l’est pas, car si on estime à 15 millions le nombre de chats qui sortent, cela fait plusieurs dizaines de milliers de chats qui pourraient être porteurs, et dans l’organisme desquels le virus H5N1 s’est donc adapté pour pouvoir se loger.
Certains chats peuvent déclarer des symptômes caractéristiques d’une infection respiratoire : toux, difficultés respiratoires, fièvre, atteinte de l’état général. Mais on peut aussi avoir des troubles neurologiques, des convulsions.
Le chercheur Pierre Bessière encourage les vétérinaires à émettre l’hypothèse d’une contamination par le virus de la grippe aviaire pour les chats présentant ce type de symptômes et qui plus s’ils sortent et s’ils vivent dans un environnement à risque : à proximité d’élevages, ou de zones naturelles avec présence d’oiseaux migrateurs.
Sans faire dans le catastrophisme, il peut y avoir des transmissions inter-espèces de ce virus et un risque pour l'homme en contact avec les chats porteurs. Pour autant, il faudrait que le virus mute pour pouvoir s’adapter aux particularités du corps humain, et qu’il puisse survivre aussi à une température corporelle chez l’homme qui est plus basse que celle des oiseaux et des chats. Mais c’est un risque qui existe.
Si vous habitez à proximité d’élevages de volailles, soyez vigilants à la santé de votre chat. Parlez-en à votre vétérinaire lors d’une consultation. Et pour éviter que votre chat ne soit exposé au virus en chassant, soit vous restreignez ses sorties, ou alors, vous pouvez accrocher à son collier une petite clochette pour prévenir ses proies éventuelles et qu’elles puissent fuir.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte