La direction de la SNCF est déjà dans l'après-grève. Elle réfléchit aux moyens de se refaire une santé financière, car il y a urgence. La facture de la grève a déjà dépassé les 600 millions d'euros, et ce n'est pas fini : le trou continue de se creuser. Une ardoise qui s'ajoute aux 800 millions qu'avait déjà perdus la SNCF au printemps 2018 lors du conflit contre la réforme ferroviaire. Faites les comptes : près d'un milliard et demi ont été engloutis par les grèves en 2 ans. C'est devenu intenable depuis le 1er janvier, date à laquelle la SNCF est devenue une entreprise comme une autre.
La fameuse réforme du système ferroviaire a en effet été appliquée. Elle est devenue une société anonyme, certes à capitaux publics, mais de droit privé quand même. Si elle ne maîtrise pas ses comptes, elle fera faillite comme n'importe quelle entreprise.
La SNCF par ailleurs -c'est écrit dans la loi- s'est engagée à ne pas laisser filer son déficit en échange de la reprise d'une grosse part de sa dette par l'État. Vous ne pouvez plus avoir d'un côté Bercy qui renfloue la SNCF et de l'autre côté la SNCF qui laisse dériver ses comptes, grève ou pas.
L'entreprise ferroviaire choisit de vendre pour s'en sortir, de céder des petits bouts de la SNCF. Dans une interview accordée à Paris-Match, le nouveau patron, Jean-Pierre Farandou, n'exclut pas de se séparer de certains actifs de l'entreprise pour éponger les pertes que laissera la grève.
La SNCF détient des participations financières, des parts de capital, dans plus d'un millier de sociétés en France et à l'étranger. Il y a donc des marges de manœuvre. Alors bien sûr pas question de vendre Eurostar ou Thalys, Kéolis ou Géodis mais il y a des centaines d'autres filiales (petites et grandes) qui peuvent rapporter. Rien n'est décidé, Jean-Pierre Farandou n'a voulu citer aucun nom. De toute façon ce genre de cession sur les marchés ne s'annonce pas à l'avance au grand jour... Chut ! Silence.
La SNCF a l'habitude de jongler avec ses filiales. OuiBus a été vendu à BlaBlaCar, IDVroom à Klaxit, le Cab à Snapcar... La SNCF, de toute façon, cherche en ce moment à se recentrer sur ses métiers de base : le ferroviaire et la logistique. Elle n'attend que ça : faire le ménage dans son portefeuille de participations en empochant au passage une plus-value. Finalement ça ne tombe pas si mal.
Une façon pour la SNCF d'envoyer un message aux grévistes : "Reprenez le travail sinon je vais être obligé de vendre les bijoux de famille." C'est de bonne guerre...
C'est un chiffre vertigineux : 11.735 milliards d'euros. C'est la valeur du patrimoine détenu par les ménages français. Chiffre communiqué hier par l'Insee et la Banque de France. Des maisons, des terrains, des produits financiers comme l'assurance-vie ou des plans d'épargne en actions. Pour donner un ordre de grandeur, c'est l'équivalent à peu près du budget de la France multiplié par 30 .
Un 18 pour cette société qui porte un nom anglais : Sea Owl...Mais qui est bien française. Elle s'apprête à tester et à faire homologuer le premier navire autonome du monde. Un bateau sans marins, sans commandant de bord, piloté à distance depuis la côte par un commandant de terre en quelque sorte.
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