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"La diagonale du vide" reste vide : les élus du Massif central vent debout contre la nouvelle ligne TGV Lyon-Bordeaux via l'Île-de-France
La SNCF a annoncé jeudi l'ouverture en 2027 d'une liaison TGV quotidienne entre Lyon et Bordeaux en cinq heures environ, dont le tracé évitera le Massif central.
Un train de la SNCF à Valence (image d'illustration).
Crédit : Nicolas Guyonnet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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La mesure fait bondir les élus du Centre de la France. La SNCF a annoncé ce jeudi 26 novembre, la mise en place d'une nouvelle liaison directe entre Bordeaux et Lyon, une ligne TGV, sans changer de train, ce qui n'était plus possible depuis 2014. La liaison d’environ cinq heures fera l’impasse sur le Massif central, au grand regret des élus et responsables locaux.
Pour qu’un train à grande vitesse puisse circuler, une ligne dédiée est indispensable. Or, le Massif central n’en dispose pas, et en construire une représenterait un investissement de plusieurs milliards d’euros. L'autre solution pour traverser le territoire serait un train plus lent, comme un Intercités. Il en existait un jusqu'à 2014, avant d'être abandonné pour raisons financières. En 2019, une coopérative ferroviaire avait lancé un projet, mais a dû y renoncer.
"Ce que nous voulons, c'est l'installation d'un train Intercités (non TGV) qui passe par les voies existantes entre Lyon et Bordeaux, et permettrait d'irriguer beaucoup d'autres villes" délaissées du Massif Central, a déclaré jeudi à l'AFP Marc Goutteroze, président du collectif Aurail qui regroupe une vingtaine d'associations de défense du ferroviaire de la région Auvergne-Rhône-Alpes, "du lac Léman à la Corrèze".
"L'Auvergne encore à quai"
"Poitiers, Tours et Angoulême dans le centre ouest du pays, bénéficieront de la nouvelle ligne" Lyon-Bordeaux, note-t-il, mais "la diagonale du vide" reste vide, regrette-t-il. Et d'ajouter : "Il n'y a même plus de liaison régulière entre Clermont-Ferrand et Saint-Etienne, et aucune desserte non plus entre Saint-Etienne et Limoges." Le quotidien régional du centre de la France La Montagne qui avait eu vent du projet avait titré en une le 21 novembre: "L'Auvergne encore à quai".
Un collectif d'usagers d'Auvergne Rhône-Alpes propose une autre solution, celui du "Ouigo train classique". Ce sont des vieilles voitures Corail qui sont reconverties en trains commerciaux. Mais cela relève uniquement de la SNCF.
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