Île-de-France Mobilités, l'autorité organisatrice des transports de la région Île-de-France, passe à l'offensive pour permettre aux Franciliens et, en particulier, ceux qui vivent en lointaine banlieue de venir travailler.
Selon nos informations, 220 bus et cars ont été affrétés auprès de 7 compagnies privées de bus (Keolis, Transdev, RATPDev ou encore SAVAC) pour proposer 25.000 places chaque jour. Le dispositif est mis en place dès ce mercredi 11 décembre et durera tant que le mouvement social contre la réforme des retraites sera d'actualité.
Ces bus sont entièrement payés par Île-de-France Mobilités et la Région Île-de-France. L'objectif est notamment d'offrir à ceux qui habitent en grande couronne une solution pour se déplacer vers la capitale, alors que les grèves de la RATP et de la SNCF semblent s’inscrire dans le temps.
Cette flotte supplémentaire viendra renforcer des lignes préexistantes. Ainsi, la Ligne 14 Express entre Mantes la Jolie et La
Défense bénéficiera de 21 allers-retours de plus chaque jour. La ligne 11 entre Goussainville et
Saint-Denis aura, elle, droit à 30 allers-retours de plus. Ces trajets ont été choisis pour rapprocher au plus près ceux
qui habitent en banlieue de Paris ou d'une gare avec du trafic.
"Il n'y aura aucune dépense supplémentaire pour les usagers",
indique à RTL Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France. "Pour
ceux qui possèdent un passe Navigo, rien de change", ajoute-t-elle.
Il faut rappeler que chaque jour on dénombre 9,4 millions de déplacements en Île-de-France et ces 220 véhicules en plus chaque jour ne peuvent pas transporter des centaines de passagers comme dans les RER. La Région reconnait que ce n’est pas suffisant mais qu’elle a fait son maximum pour mobiliser les autocaristes privés.
"En réalité ce que nous faisons, c'est qu'à des endroits où il n'y a plus du tout de service, on en remet. On est vraiment en train d'apporter le service minimum qui n'est pas fait. Dans certains endroits il n'y a plus de services du tout. On fait une mission de service public" explique Valérie Pécresse, également présidente d'Île-de-France Mobilités.
"On a fait appel à toutes les compagnies de bus privées qui avaient du potentiel et des places disponibles et on fait ça sur de la longue distance en partant de lignes existantes. On renforce des lignes et on se rabat sur des gares", conclut-elle.
La présidente de la région souhaite également que les usagers qui
sont impactés par le grève soient dédommagés. "J'ai demandé à la SNCF et à la RATP de prendre l'engagement de
rembourser partout où le service minimum n'aura pas été fait. On fera les
comptes à la fin de la grève. Mon exigence sera qu'on rembourse les voyageurs
parce que c'est la 2e grève en un an. C'est extrêmement pénalisant notamment
pour ceux qui habitent très loin. Je souhaite un remboursement du passe Navigo
partout où le service n'a pas été effectué", explique-t-elle au
micro de RTL, déterminée.
Enfin, toujours selon nos informations, les service des Noctiliens, les bus de
nuits en région parisienne commenceront une heure plus tôt. Il prendront leur service à 23h au lieu de minuit au départ des Gare
Saint-Lazare et Gare de Lyon.
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