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Grève contre les retraites : pourquoi la mobilisation ne prend pas chez les routiers ?

Après avoir rejoint le mouvement le 7 mars, les routiers ont du mal à fédérer leurs membres et réussir à bloquer le pays. RTL vous explique pourquoi.

Les syndicats de routiers sont décidés à poursuivre leurs actions de barrages pour pousser le patronat à reprendre les négociations salariales (ici le 21 janvier 2015)
Les syndicats de routiers sont décidés à poursuivre leurs actions de barrages pour pousser le patronat à reprendre les négociations salariales (ici le 21 janvier 2015)
Crédit : NICOLAS TUCAT / AFP
Grève contre les retraites : pourquoi la mobilisation ne prend pas chez les routiers ?
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Nicolas Burnens - édité par Thibault Nadal

Depuis quatre jours, les syndicats ont entamé une grève reconductible dans le but de "mettre à la France à l'arrêt". Mais pour le moment, le pays n'est pas bloqué comme le souhaiteraient les syndicats.

Ceux qui pourraient détenir la clé, ce sont les routiers, mais la mobilisation n'est pas massive. À Genevilliers, la plus grande plateforme de transit d'Ile-de-France, à l'entrée du port, le ballet des camions est incessant. Ici, 20 millions de tonnes de marchandises transitent chaque année. 

Le 7 mars, les blocages n'ont duré que quelques heures. Au volant de son semi-remorque, David, routier âgé de 34 ans, a décidé de ne pas se mobiliser. "Je pense qu'on aurait eu une grosse perte de salaire, entre 130 et 150 euros par chauffeur. Mais on a des crédits à payer, des maisons, donc on a continué à bosser", explique-t-il à RTL.

D'autres, comme Didier, ont participé à des actions ailleurs dans le nord de la France. Il fait partie des plus anciens de sa société, mais il a vite abandonné. "Dans notre groupe de chauffeurs, il y a une cohésion, mais elle n'est pas assez importante pour faire le mouvement. Chacun voit midi à sa porte. C'est la jeunesse qui doit marquer le coup. Moi, j'ai 59 ans, je peux monter sur des barricades avec eux, mais c'est à eux de mettre la pression", affirme-t-il.

Avec sa petite camionnette, François livre ses produits frais dans les supermarchés d'Ile-de-France et il se dit prêt à rejoindre le mouvement des routiers. "On fait beaucoup de manutention, nos horaires sont contraignants. C'est évident qu'aller au-delà de 60 ans, ça parait un peu compliqué. S'il faut en venir jusque-là (au blocage), oui pourquoi pas. Les magasins ne seront plus réapprovisionnés et il n'y aura plus rien. Nous sommes prêts à s'assembler au mouvement", déclare le chauffeur-livreur.

Après un week-end de pause, les syndicats appellent à reprendre les blocages partout en France dès lundi prochain.

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