Au troisième jour de cette grève reconductible, le ramassage des poubelles est perturbé dans plusieurs villes comme Nantes, Vallauris mais aussi Paris où dans certains arrondissements, les poubelles commencent à s'entasser. Des sacs bien gonflés d'ordures s'empilent, les poubelles vertes débordent de détritus.
À ce stade, cette grève se voit uniquement et ne se sent pas encore. "Heureusement qu'il ne fait pas trop chaud", confie une habitante du XVIe arrondissement. "C'est quand même désolant dans certains quartiers de Paris. Des animaux et des rats, il y en a déjà beaucoup dans Paris. C'est pas ce qui va arranger la situation".
Un regard dégoûté sur le goûter des pigeons sur le trottoir, Richard a du mal à comprendre cette grève des éboueurs. "J'accepte le droit de grève, mais là-dessus, je voudrais un service minimum, qu'ils ne passent que les deux jours. C'est horrible, il y en a partout. De toute façon, les immeubles ne sont pas faits pour stocker les ordures", estime-t-il.
Un tas de déchet, déjà à hauteur d'homme, se trouve devant le restaurant de Pascal, qui ne peut pas faire autrement. "C'est impossible qu'on garde ça à l'intérieur. Donc, on stocke dans la rue et on espère que ça ne va pas trop durer. Quand vous êtes un établissement qui fait 150 couverts journaliers, à un moment ça créé pas mal d'emballages", déplore le restaurateur. Encore quelques jours, et le restaurant aura disparu devant une montagne de détritus.
Contactée par RTL, la mairie détaille que "les tonnages résiduels sont aujourd’hui estimés à Paris à 3.700 tonnes". À l'heure actuelle, trois incinérateurs du SYCTOM font toujours l'objet de blocages, dans celui d'Ivry-sur-Seine, le plus grand d'Europe. Ces blocages impactent l'ensemble de la collecte. Dans le XVe arrondissement, aucune benne n'est sortie "du fait du blocage du garage de Pizzorno", la société privée qui s'occupe de la collecte.
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