Il n'y a pas que le pouvoir d'achat qui anime les "gilets jaunes". Le thème de l'immigration s'est en effet invité sur les barricades et les réseaux sociaux d'extrême droite. Certains, parmi les porteurs de chasubles, fustigent le "pacte de Marrakech", un texte de l'ONU qui doit être signé lundi 10 décembre et qui déclenche les passions.
Sur Twitter, Marine Le Pen a affirmé qu'Emmanuel Macron souhaite vendre la France aux étrangers et prévoit une déferlante migratoire. Dans une vidéo visionnée plus de 150.000 fois, deux figures du mouvement, Eric Drouet et Maxime Nicolle, ont également expliqué que signer ce pacte revenait à "vendre la France", puisque le texte obligeait "huit pays" à "accueillir 480 millions de migrants".
Sur la page Facebook des "gilets jaunes" de Charente-Maritime, une internaute s'est aussi fait l'écho d'une vidéo visionnée plus de 2 millions de fois, dans laquelle il est dit que Macron va "vendre le 10 décembre la France". Mais contrairement à ce qu'assure ces rumeurs, des centaines de migrants africains ne vont pas débarquer dans l'Hexagone après la signature de ce pacte.
D'abord parce que ce texte n'a aucune valeur juridique et n'est donc pas contraignant. Chaque État reste ainsi maître de sa politique migratoire. D'autre part, le but unique du pacte est de proposer une meilleure coopération entre les États confrontés aux risques migratoires. "Comment mieux luter ensemble contre les réseaux de traite d'être humains", "quels sont les droits des migrants" font partie des 23 objectifs recensés par le texte.
Une dizaine de pays, États-Unis en tête, a cependant refusé de signer le "pacte de Marrakech". En cause, leur refus du principe même de migration. Il y a pourtant des milliers de migrants qui travaillent au sein des entreprises américaines aux États-Unis.
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