C'est une inspection interne qui vise à comprendre pourquoi l'état civil et les données médicales de certains manifestants ont été enregistrées, ce qui est illégal. Le dispositif dit "SI-VIC", est en cela, mis en en cause ces derniers jours.
Le système mis en place après les attentats de Paris est déclenché lorsqu'il y un grand nombre de blessés dans la capitale. Les noms, coordonnées et lieux de prise en charge sont alors recensés, afin de mieux gérer les capacités hospitalières. Ce qui a été le cas pour les grands week-ends de manifestation de "gilets jaunes".
Des manifestants s'en sont inquiétés, crainte de fichage généralisés. Alors l’assistance publique s'est d'abord défendue, affirmant qu'il y avait aucun nom, et aucune donnée médicales. Rétropédalage mercredi 24 avril, certaines équipes médicales ont entré des informations inappropriées qu’elles pensaient utiles sur la nature de la blessure, reconnait l'AP-HP/
Le ministre de la Santé affirme de son côté que les manquements, le cas échéant, seront sanctionnés, mais que le ministère de l’intérieur, contrairement a ce qui pu être dit, n'a pas accès à ce fichier, qui serait supprimé chaque jour après utilisation.
Ce qui est vraisemblablement à l'origine de ce rétropédalage, ce sont les révélations, ce mercredi 24 avril, du Canard enchaîné qui dit s'être procuré des extraits du "fichier" en question. Les noms, les coordonnées et les blessures des manifestants y figureraient bien avec des détails de contexte tels que : "arrivé avec pompiers, traumatisme main gauche", "tir flashball, plaie arcade", "intoxication lacrymogène, chaussettes vertes à petits pois, manque orteil pied droit".
Blessé le 9 février lors d'une manifestation à Paris, un "gilet jaune" âgé de 30 ans avait déposé plainte contre X en ce sens, après avoir été opéré à l'hôpital européen Georges-Pompidou. Le jeune homme estime que le fichier "SI-VIC" avait été détourné de sa finalité première. Son "objectif", selon lui, serait désormais de "créer une liste de personnes militantes".
La semaine passée, les autorités sanitaires avaient pourtant rejeté de telles accusations. Dans un communiqué, l'AP-HP et l'Agence régionale de Santé (ARS) précisaient que ce fichier était utilisé "en cas de situations sanitaires exceptionnelles", accident, incendie, attentat ou "grand événement susceptible de conduire à un nombre important de victimes".
Le communiqué notait d'autre part que le fichier contenait des éléments personnels (sexe, date de naissance, nom, prénom, nationalité, adresse) mais "dans le respect du secret médical, il ne comporte (...) aucune donnée sur la nature des blessures prises en charge".
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