Sigmund Freud ne serait pas allé voir le film sur lui car il détestait le cinéma, qu’il trouvait stupide. Il avait d’ailleurs refusé une offre du grand producteur Samuel Goldwyn qui le voulait comme consultant sur son péplum Antoine et Cléopâtre pour avoir un regard psychanalytique sur leur relation amoureuse. Freud s’était vu proposé 100.000 dollars, soit l’équivalent de 5.000 de consultations.
Le psychanalyste était accro à la cocaïne, dont on connaissait alors mal les effets toxiques. Il a commencé à l’expérimenter sur lui en 1884. Il écrit même un article titré "Über Coca", où il la décrit avec enthousiasme comme un remède miracle : coupe-faim, anti-fatigue, euphorisant et aphrodisiaque. Voilà pourquoi il en a consommé abondamment pendant 10 ans.
Il a arrêté quand il a dû se faire opérer du nez pour désencombrer ses voies nasales. Et surtout quand un de ses meilleurs amis à qui il l’avait chaudement recommandée en est mort. Mais il n'a jamais arrêté le tabac, qui lui a été fatal.
Sigmund Freud a commencé à fumer à 24 ans, et il consommait une vingtaine de cigarettes par jour, qu'il considérait indispensables à son travail intellectuel et à son équilibre psychique. Pendant la Première Guerre mondiale, en période de pénuries, il s'est même fait même payer en cigares par ses patients qui en avaient.
En 1923, il a développé un cancer de la bouche, ce qui lui a valu 32 opérations de la mâchoire et de se retrouver avec une prothèse métallique dans la bouche. Freud, conscient que l’inéluctable approche, s'est mis à réfléchir sur sa fin de vie. Il a écrit : "Je ne crains pas la douleur, je redoute la dépendance, l’humiliation de perdre mon intégrité. Je peux soulager la douleur mais ce que je ne veux pas faire, c’est me perdre, perdre le contrôle de ma vessie et de mes intestins".
Il a donc pensé à l'euthanasie, et a fait promettre en 1926 à son ami et médecin le docteur Schur que le moment venu, il ne le laisse pas souffrir inutilement. Le 23 septembre 1939, hospitalisé à Londres, Freud lui demande de respecter sa promesse.
Il a dit que sa vie n’avait plus de sens, qu'elle est devenue une torture. Avec l’accord d’Anna, la fille de Sigmund, il s’exécute et lui injecte deux centigrammes de morphine. Ses derniers mots ont été pour le docteur Schur. En lui serrant la main avec le peu de forces qui lui restaient, il lui a dit "je vous remercie".
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