Grève du 23 mars : un regain de mobilisations et une nouvelle journée prévue le 28

Selon des chiffres publiés dans la soirée, un peu plus d'un agent sur six (15,9%) était en grève jeudi dans la fonction publique d'État pour la neuvième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, a indiqué le ministère de la Fonction publique.

Le porche de l'hôtel de ville de Bordeaux, où doit être reçu le roi Charles III mardi, a été brièvement incendié jeudi soir lors d'incidents qui ont suivi la manifestation contre la réforme des retraites.

Le feu, déclenché volontairement, a duré une quinzaine de minutes, endommageant la porte massive en bois de l'édifice, avant d'être éteint par les pompiers, a expliqué sur place Pierre Hurmic, maire EELV de Bordeaux."C'est la maison des Bordelais, je ne vois pas tellement le symbole qu'il y a derrière", a déclaré l'élu qui s'est dit "très choqué" devant des journalistes.

Selon le préfet de Gironde Etienne Guyot, présent à ses côtés, "des investigations sont en cours" et "une personne a apparemment été interpellée". "Vous avez un certain nombre d'activistes qui s'en sont pris au mobilier urbain" après la manifestation bordelaise et "qui sont en embuscade" dans la ville, a ajouté le représentant de l'État.

L'entrée de l'hôtel de ville, fragilisée, va "être consolidée pour qu'elle fonctionne dans les meilleurs délais", a précisé le maire, alors que le roi d'Angleterre Charles III doit se rendre à Bordeaux mardi dans le cadre de sa visite d'Etat en France, la première qu'il effectue à l'étranger en tant que souverain.

Face à la presse, le ministre de l'Intérieur annonce que "149 policiers et gendarmes" ont été blessés ce jeudi. Depuis le début du mouvement social, Gérald Darmanin évoque environ 300 membres des forces de l'ordre blessés.

Par ailleurs, 172 personnes ont été interpellées en France, dont 77 à Paris, selon le ministre de l'Intérieur, après des "pillages" et "incendies" dans la capitale. Il indique que la plupart des personnes sont des "jeunes". Beaucoup d'interpellés sont, "sont connus" comme appartenant à "l'ultra-gauche", a-t-il encore indiqué en dénonçant "la bordélisation souhaitée par une partie de l'extrême gauche", qui "ne gagnera pas".

Vers 22H00, 140 feux avaient été recensés dans la capitale, dont "une quarantaine" en train d'être éteints, a-t-il ajouté.

Élisabeth Borne juge "les violences et dégradations" dans les manifestations de ce jeudi "inacceptables". "Manifester et faire entendre des désaccords est un droit. Les violences et dégradations auxquelles nous avons assisté aujourd’hui sont inacceptables", a écrit sur Twitter la Première ministre, qui exprime "toute (sa) reconnaissance aux forces de l'ordre et de secours mobilisées".

Selon nos confrères de Sud Ouest, des heurts ont aussi éclaté à Bordeaux (Gironde). Dans ce cadre, un incendie a été déclenché au niveau du portail d'entrée de la mairie girondine vers 20h30 alors qu'une manifestation sauvage était en cours.

Selon la préfecture de police de Paris, plusieurs cortèges sauvages déambulent dans les rues de Paris. Les forces de l'ordre mènent, simultanément, trois actions distinctes : la verbalisation des personnes se trouvant dans un secteur couvert par un arrêté d'interdiction, la dispersion des attroupements ainsi que des interpellations en cas d'infraction. À ce titre, à 20 heures, 58 personnes ont été interpellées à Paris.

Selon le ministre de l'Intérieur, au moins 123 policiers et gendarmes ont été blessés ce jeudi, dans toute la France. Dans le même temps, il indique que 80 interpellations ont été réalisées par les forces de l'ordre. Gérald Darmanin dit se "rendre ce soir" à la préfecture de police de Paris.

Au soir du regain de mobilisations, ce jeudi 23 mars, l'intersyndicale appelle à une nouvelle journée de grèves mardi 28.

La CGT annonce que 3,5 millions de manifestants ont défilé en France ce jeudi.

Le cortège syndical arrive au compte-goutte sur la place de l'Opéra dans une atmosphère de tensions autour de ce point de rendez-vous, déclaré par l'intersyndicale.

Selon la police, 1.500 casseurs sont présents dans à Paris. Quelques minutes plus tôt, les autorités évoquaient la présence d'un "millier" de black-blocs dans la manifestation.

Le cortège syndical parisien arrive au point final de sa manifestation, la place de l'Opéra. Et ce, quelques minutes après la sécurisation ce même lieu par les forces de l'ordre en raison de la présence d'un "millier" de black-blocs. "Les cortèges ont pu reprendre leur progression", confirme, de son côté, la préfecture de police de Paris.

La SNCF annonce, ce jeudi, une amélioration de la circulation de ses trains pour ce vendredi, sur les grandes lignes et les TER, des difficultés subsistent en Île-de-France. SNCF Voyageurs prévoit de maintenir vendredi les trois quarts des TGV Inoui et Ouigo, trois cinquièmes des Intercités et trois cinquièmes des TER, a indiqué un porte-parole à l'Agence France-Presse jeudi. Aucun train de nuit ne roulera.

C'est une nette amélioration par rapport à jeudi, neuvième jour de mobilisation contre la réforme des retraites, mais il y aura moins de trains qu'au début de la semaine.

Sur le réseau ferroviaire francilien, la circulation des trains restera passablement perturbée, les lignes les plus affectées étant la partie SNCF du RER B (au nord), les RER C et E et les lignes Transilien N et P, avec 1 trains sur 2.

La préfecture de police de Paris indique avoir bloqué le "cortège [principal] en amont" afin de permettre aux manifestants pacifiques de pouvoir leur permettre d'arriver de manière "sécurisée" sur la place de l'Opéra, "compte tenu de la présence d'éléments radicaux devant les cortèges syndicaux.

Par ailleurs, à 18 heures, les forces de l'ordres avaient procédé à 26 interpellations dans la capitale.

Selon l'Union nationale des étudiants de France (UNEF), 150.000 jeunes ont manifesté ce jeudi à Paris. En tout, sur l'ensemble du pays, l'UNEF dit avoir recensé au moins 500.000 jeunes manifestants. Le syndicat appelle à "la prise en compte des années d'études dans le calcul de la retraite".

Blocage total ou partiel, rassemblements, manifestations : des dizaines de lycées et établissements universitaires ont été le théâtre jeudi d'actions de protestation contre la réforme des retraites dans toute la France, à l'appel de différentes organisations de jeunesse, a constaté l'Agence France-Presse.

À Paris, l'accès à plusieurs lycées était barré par des jeunes, souvent juchés sur des poubelles, notamment à Louis-le-Grand (Ve arrondissement), Rodin (XIIe), Jules Ferry (IXe), Racine (VIIIe), Bergson ou Brassens (XIXe).
Le ministère de l'Éducation nationale a donné jeudi après-midi, un bilan revu à la hausse basé sur les remontées d'une douzaine d'académies : "148 incidents dans les lycées en France : 38 blocages, 70 blocages filtrants, 14 tentatives de blocages et 26 autres formes de perturbation telles que des rassemblements, une coupure de courant localisée sur un établissement ou un feu de poubelle".

Au moins un manifestant blessé a été pris en charge par les pompiers, a constaté une journaliste de l'Agence France-Presse.

Des violences ont éclaté en tête de la manifestation contre la réforme des retraites jeudi à Paris, où plusieurs centaines d'éléments radicaux vêtus de noir ont brisé des vitrines et du mobilier urbain.
A 17h15, 21 personnes avaient été interpellées, principalement pour port d'armes prohibées et participation à un groupement en vue de commettre des dégradations et violence, selon la préfecture de police.
"Environ un millier" d'éléments radicaux sont présents dans la manifestation, a précisé la préfecture, ajoutant que les incidents sont localisés "dans le pré-cortège", le cortège syndical progressant "normalement".

Une semaine après un huitième round en demi-teinte, les cortèges font de nouveau le plein. A Rouen, la préfecture a dénombré 14.800 manifestants, un record depuis le début du mouvement social, tandis que la CGT en a revendiqué 23.000.

Participation également en forte hausse à Lyon (22.000 à 55.000), Brest (20.000 à 40.000) ou Montpellier (18.000 à 40.000), où la mobilisation est toutefois restée en-deçà des sommets enregistrés lors des précédentes journées, surtout le 31 janvier et le 7 mars.
Le regain par rapport à la précédente journée de mobilisation était aussi observé dans des villes moyennes comme Agen (4.000 à 6.000), Laval (5.200 à 9.600) ou Valenciennes (3.100 d'après la police).
Si les estimations variaient le plus souvent du simple au double, certaines villes se distinguaient par des écarts plus prononcés, notamment Saint-Etienne (6.200 à 35.000), Nice (5.200 à 40.000) et, comme à l'accoutumée, Marseille où la préfecture a compté 16.000 manifestants, soit dix-sept fois moins que les 280.000 avancés par la CGT.

La RATP prévoit un trafic normal vendredi, sauf sur les lignes A et B du RER, au lendemain d'une journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites fortement perturbée sur ses lignes, selon un communiqué publié jeudi.
La RATP prévoit pour vendredi en moyenne 3 trains sur 4 sur le RER A et 2 trains sur 3 sur le B, les interconnexions étant maintenues avec les parties de ces lignes exploitées par la SNCF. Les métros, tramways et bus doivent circuler normalement.

Dans l'Ariège, les habitants devront retourner aux urnes ce dimanche 26 mars pour élire un nouveau député. Un an après les élections législatives nationales qui n'ont pas permis au gouvernement d'obtenir une majorité claire, ce scrutin partiel pourrait refléter le climat politique tendu de ces dernières semaines. Les électeurs locaux serviront d'indicateur de l'état d'esprit des Français après des semaines de luttes sociales et politiques, à l'Assemblée nationale comme dans les rues.

RTL Midi

Ariège : les résultats de l'élection législative partielle seront-ils influencés par la réforme des retraites ?

23/03/2023 à 12:59 — 02m18s

Quelque 800.000 personnes manifestaient jeudi à Paris pour la neuvième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, a annoncé la CGT à l'AFP, alors que le chiffre des autorités n'était pas immédiatement disponible.
C'est le chiffre le plus élevé avancé par le syndicat depuis le début du mouvement, le précédent record dans la capitale remontant au 7 mars, avec 700.000 manifestants, selon la CGT (81.000, selon la préfecture).

Des violences ont éclaté en tête de la manifestation contre la réforme des retraites jeudi à Paris, où plusieurs centaines d'éléments radicaux vêtus de noir ont brisé des vitrines et du mobilier urbain. 
Des personnes, identifiées comme des Black Bloc, ont notamment fracassé les vitres d'une supérette sur le boulevard Saint-Martin, qui mène vers la place de l'Opéra, point d'arrivée du cortège intersyndical parisien.
Ils ont ensuite ramassé pavés et divers projectiles, avant d'attaquer un fast-food McDonald's comme a pu le constater notre reporter Morad Djabari. Une autre supérette a ensuite été dégradée et un "engin incendiaire" lancé dans une banque boulevard Bonne Nouvelle, a précisé la préfecture de police.

Des heurts ont opposé jeudi à Nantes, Rennes et Lorient des manifestants aux forces de l'ordre, qui ont répondu aux dégradations et jets de projectiles par des tirs de gaz lacrymogène. 
A Nantes, des manifestants se sont introduits dans le tribunal administratif saccageant l'accueil et brisant vitres et portes. Les pompiers ont rapidement éteint un départ de feu dans une salle d'audience.
A Lorient la manifestation a été marquée par des troubles inédits, le commissariat de la ville et les forces de l'ordre ayant été pris pour cibles par des manifestants, en grande partie des jeunes au visage dissimulé. Des vitres du bâtiment, voisin de la sous-préfecture, ont été cassées par des jets de projectiles et des feux allumés contre le portail, avant que les gendarmes n'interviennent pour disperser la foule.
A Rennes, le syndicat Force Ouvrière a annoncé 35.000 participants, 22.200 selon la préfecture. Les premiers heurts ont éclaté entre jeunes masqués et encapuchonnés, qui s'étaient postés en amont de la tête du cortège, et l'imposant dispositif policier. Des tirs de grenades lacrymogènes ont répondu aux jets de projectiles et feux de poubelles, plongeant le cortège de l'intersyndicale, pris en étau, dans un épais nuage de fumée âcre.

Les petites communes se mobilisent aussi, comme ici à Bouquehault, village de 780 habitants près de Calais

Plus de 200 manifestations sont annoncées dans le pays ce jeudi. Peut-on s'attendre à une hausse de la mobilisation depuis la prise de parole d'Emmanuel Macron ?

Les invités de RTL

RETRAITES - Tout savoir sur la mobilisation du jeudi 23 mars

23/03/2023 à 13:00 — 05m11s

Des heurts ont eu lieu dans le cortège parisien au niveau de la place de la République. Les forces de l'ordre ont été prises à partie des forces de l'ordre et ont éloigné les assaillants en faisant usage de gaz lacrymogène.

Par ailleurs, la préfecture de police de Paris rapporte 2.000 contrôles en amont de la manifestation, et 5 interpellations.

Les grévistes de la raffinerie TotalEnergies de Normandie ont reconduit jeudi peu après 14h00 "le refus de relève", actant de fait le rejet d'éventuelles réquisitions, a déclaré à l'AFP Alexis Antonioli, secrétaire général CGT. "Nous en sommes à trois refus de relèves et l'équipe en place est à l'intérieur depuis 24 heures" a-t-il poursuivi, "hors une équipe ne peut plus prendre en charge les réquisitions passé 12 heures de travail".

Un peu plus d'un agent sur six (15,5%) était en grève jeudi à la mi-journée dans la fonction publique d'Etat pour la neuvième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, selon le ministère de la Fonction publique.
Dans la fonction publique territoriale, le taux de grévistes était de 6,5% tandis que la mobilisation atteignait 8,1% dans la fonction publique hospitalière.

Le leader communiste Fabien Roussel a appelé jeudi, lors de la manifestation parisienne contre la réforme des retraites, à "tout faire pour bloquer l'outil de travail" et "mettre le pays à l'arrêt".
"J'appelle les Français, les militants communistes partout où ils sont, dans leurs entreprises, sur leurs lieux de travail, à participer aux grèves reconductibles, à tout faire pour bloquer l'outil de travail, à faire en sorte de mettre le pays à l'arrêt, y compris à participer au blocage des voies de circulation", a-t-il déclaré à la presse.

Les grévistes des stockages souterrains de Storengy, filiale d'Engie, qui ont bloqué l'émission de gaz sur le réseau dans plusieurs sites depuis quelques jours, souhaitent désormais empêcher l'opération inverse et donc le remplissage des stockages pour l'hiver prochain, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.

La manifestation jeudi à Marseille contre la réforme des retraites a atteint un record depuis le début du mouvement, selon l'intersyndicale, avec 280.000 personnes dans les rues, contre seulement 16.000 selon la préfecture, un grand écart de comptage traditionnel dans la cité phocéenne.
Pour l'intersyndicale, le précédent record datait du 7 mars à Marseille, avec 240.000 personnes recensées selon eux dans la manifestation partie du Vieux-Port.

Le secrétaire général de la CFDT a appelé jeudi "au respect des biens et des personnes, à la non-violence", à l'occasion de la neuvième journée de manifestation contre la réforme des retraites, marquée selon lui par un "regain de mobilisation".
"Jusqu'au bout il va falloir garder l'opinion, c'est notre pépite", et pour cela "il faut des actions non violentes, qui n'handicapent pas le quotidien des citoyens", a expliqué Laurent Berger peu avant le départ du cortège parisien.

Un peu plus d'un quart des salariés d'EDF (25,3%) ont cessé le travail jeudi à la mi-journée, pour la neuvième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, selon la direction.
Cette participation est en légère hausse par rapport à la précédente journée de mobilisation en semaine, le 15 mars, lors de laquelle la direction avait comptabilisé 22,45% de grévistes à mi-journée par rapport aux effectifs totaux de l'entreprise.

Charles III

Visite de Charles III à Paris : pas de changements prévus malgré les grèves en France, selon Londres

Le tapis rouge sera bien déroulé pour le roi d'Angleterre Charles III pour sa visite en France à partir de dimanche, malgré l'appel de grévistes contre la réforme des retraites à ne pas le faire. Le gouvernement britannique a indiqué jeudi 23 mars "ne pas être au courant d'un quelconque changement de plan" concernant la visite de Charles III en France. "Je ne suis pas au courant d'un quelconque plan pour changer le plan", a indiqué un porte-parole de Downing Street. Le roi Charles doit arriver dimanche 26 mars en visite d'Etat.

Les aéroports parisiens sont eux aussi en tension. Le kérosène manque. La situation est critique d'après le gouvernement. En cause, les grèves dans les raffineries, et notamment en Normandie

À Marseille la mobilisation est bien fournie. La manifestation est pilotée par un énorme cortège de véhicules Enedis.

À Boulogne-sur-Mer au petit matin, des manifestants ont érigé des barrages avec des barrières, poteaux électriques couchés, palettes, à l'entrée du port et de la zone industrielle de Resurgat. Le tout dans une ambiance festive, avec la présence d'étudiants et la visite du député LFI François Ruffin. 


À Caen, le port est également bloqué.
À Calais, des retards sont enregistrés sur les ferries traversant la Manche et le monde portuaire transmanche est fortement représenté dans la manifestation qui s'est élancée dans la ville.

La colère sociale sur les retraites en France menace de perturber la visite la semaine prochaine du souverain britannique Charles III, que des élus de l'opposition réclament d'annuler et qui est "dans le viseur" de syndicalistes.

RTL Midi

CHARLES III - Les dernières informations sur la visite en France

23/03/2023 à 12:30 — 06m28s

"Il y a beaucoup de monde sur l'autoroute qui marche pour prendre son avion", s'amuse Laurence, Canadienne bloquée à l'aéroport parisien par des manifestants contre la réforme des retraites. L'accès par la route au terminal 1 d'Orly est bloqué depuis ce matin. Des voyageurs ont du terminer à pieds, valise à la main.

On assiste à un regain de mobilisation à en croire le nombre d'actions recensées depuis ce matin dans tout le pays. Et les cortèges semblent encore bien fournis. C'est le cas à Rennes, théâtre d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre hier, pour l'instant c'est calme aujourd'hui.

Le taux provisoire de grévistes atteignait 25% jeudi midi à la SNCF pour la neuvième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Selon une source syndicale, la mobilisation reprend de la vigueur mais reste bien moindre qu'au début de la mobilisation.
Quelque 15% des cheminots devraient être en grève vendredi, selon la même source. Les syndicats de la SNCF ont appelé à une grève reconductible depuis le 7 mars.

Plusieurs centaines de manifestants ont envahi les voies Gare de Lyon, à Paris, interrompant la circulation des trains, a constaté un journaliste de l'AFP. Suite à une assemblée générale interprofessionnelle, quelque 800 personnes - cheminots, personnels de santé, professeurs, élus... - ont investi les voies vers 11H30, dans les fumigènes et les pétards.

Blocage total ou partiel, rassemblements, manifs: des dizaines de lycées et établissements universitaires sont le théâtre jeudi d'actions de protestation contre la réforme des retraites dans toute la France, à l'appel de différentes organisations de jeunesse.

A Paris, l'accès à plusieurs lycées était barré par des jeunes, souvent juchés sur des poubelles, notamment à Louis-le-Grand (5e arrondissement), Rodin (12e), Jules Ferry (9e), Racine (8e), Bergson ou Brassens (19e). Devant Louis-le-Grand, 150 à 200 personnes étaient rassemblées, avec des pancartes "Macron démission" ou "La retraite avant l'arthrite", scandant "Paris, Paris soulève toi", selon une journaliste de l'AFP. "On est en désaccord avec différentes actions du gouvernement, dont l'utilisation abusive du 49.3", a déclaré Emma, élève de khâgne, 19 ans.

La neuvième journée d'action contre la réforme des retraites se traduit par un taux d'enseignants grévistes de 21,41%, dont 23,22% dans le primaire et 19,61% dans le secondaire (collèges et lycées), selon les chiffres du ministère de l'Education. Ces taux sont en-deçà de ceux des syndicats: le Snuipp-FSU, première organisation dans les écoles maternelles et élémentaires, évalue qu'entre 40 et 50% des professeurs du primaire sont en grève et le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, a donné jeudi un taux de 50% de grévistes chez les professeurs et autres personnels de l'éducation.

Une manifestation se déroule ce matin sur le Vieux Port de Marseille, pour ce 9eme jour de mobilisation ! Les morceaux "Met de l’huile" et "Demain c’est loin" accompagne le cortège.

Plus de la moitié (53,37%) des stations-service de Loire-Atlantique sont touchées par des pénuries d'au moins un carburant, et environ une sur six à l'échelle de toute la France, selon des données publiques analysées jeudi par l'AFP.

D'autres départements de l'ouest sont également très affectés (Morbihan, Île-et-Vilaine, Mayenne, Maine-et-Loire tous au-dessus de 40% de stations en pénurie), et le sud reste lui aussi très touché (Bouches-du-Rhône, Aude au-dessus de 40%, beaucoup d'autres départements à plus de 30%).

Au lendemain de l'intervention d'Emmanuel Macron et après l'adoption de la réforme des retraites par 49.3, RTL est allée à la rencontre d'habitants de Foix (Ariège) et Charleville-Mézières (Ardennes).

RTL Événement

RETRAITES - RTL prend le pouls en Ariège et dans les Ardennes

23/03/2023 à 07:25 — 04m00s

Des manifestants de la CGT Roissy CDG Aéroport ont bloqué l'autoroute qui mène au terminal 1 de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle. Certains voyageurs ont été obligés de rallier l'aéroport à pied.

Charles III est attendu à Paris dimanche 26 mars au soir pour une visite d'État. Alors que les manifestations se poursuivent en France, de possibles débordements sont redoutés.

Le journal RTL

Les infos de 6h - Les manifestations pourraient perturber la visite de Charles III

23/03/2023 à 06:20 — 11m28s

"Emmanuel Macron a souhaité que la réforme des retraites entre en vigueur d'ici la fin de l'année. 'Il n'y a pas 36 solutions', a dit le Président dans une posture d'autorité. C'est Emmanuel Macron droit dans ses bottes ? C’est même Emmanuel Macron en mode bulldozer qui va continuer, comme il le dit, "à avancer à marche forcée", estime Alba Ventura dans son édito du 23 mars.

L'édito d'Etienne Gernelle

ÉDITO - Violences contre les élus : "Ce n'est plus un phénomène mais un fléau", fustige Alba Ventura

23/03/2023 à 07:00 — 01m38s

L'approvisionnement en kérosène de l'Ile-de-France et de ses aéroports par la Normandie "devient critique" en raison des grèves dans les raffineries, a indiqué jeudi à l'AFP le ministère de la Transition énergétique qui est prêt à faire réquisitionner des grévistes.

Compte tenu de cette situation, le gouvernement a "pris un arrêté de réquisition" à l'égard des grévistes de la raffinerie TotalEnergies de Normandie, mise à l'arrêt le week-end dernier et où les expéditions de carburants sont bloquées; "mais il n'a pas été décidé de le notifier à ce stade", a ajouté le ministère.

Y a-t-il des abus des forces de l'ordre lors d'interpellations en marge de cortèges ? "Ce sont des actes minoritaires pour lesquels je demande systématiquement des rapports administratifs pour comprendre le contexte", affirme le préfet de police de la capitale. "Tant qu'il y aura des gens qui sortiront pour brûler des barricades, brûler des poubelles, nous continuerons à interpeller", ajoute-t-il.

Les invités de RTL

Interpellations violentes : "Des actes extrêmement minoritaires", se défend Laurent Nuñez sur RTL

23/03/2023 à 08:50 — 03m09s

"Il ne faut pas confondre manifestations déclarées et cortèges sauvages", rappelle Laurent Nunez. "On est dans un phénomène de violences urbaines" dans le second cas, estime le préfet de police de Paris. "La liberté de mettre en place le désordre public n'existe pas", poursuit-il.

"Le nombre de blacks blocs et d'individus radicalisés que nous attendons cet après-midi est le même que d'habitude", indique Laurent Nunez, qui assure ne pas avoir demandé à ce que le parcours de la manifestation parisienne (Bastille-Opéra) soit changé. "Ce parcours a été validé".

"Nous ne sommes là que pour contenir et réprimer des exactions", affirme le préfet de police de Paris. "Les forces de l'ordre appliquent le schéma national du maintien de l'ordre en étant très réactives quand il y a des violences et des exactions", poursuit Laurent Nunez.

Le préfet de police de Paris évoque le dispositif de sécurité pour la manifestation du jour : "C'est une manifestation intersyndicale, que nous préparons avec les organisations syndicales, les 8 précédentes se sont bien passées", rappelle-t-il.

Projet de loi immigration scindé en plusieurs textes : "On n'oublie aucune mesure" assure Olivier Dussopt, "à la fois les mesures régaliennes et les mesures autour de l'intégration par le travail". Le ministre du Travail "ne sait pas" si le texte sera examiné avant l'été.

Pour le ministre du Travail, à "l'issue de ce conflit, un désaccord va persister sur l'âge de départ à la retraite" avec les organisations syndicales. "Mais il y a de nombreux sujets qui permettent de renouer un dialogue", estime Olivier Dussopt, qui confie avoir des contacts "informels et discrets" avec les syndicats.

Les invités de RTL

Olivier Dussopt reconnaît qu'il y aura "un avant et un après" conflit sur les retraites

23/03/2023 à 08:02 — 02m05s

"Le président de la République a eu raison de s'exprimer" hier. "Son intervention était utile", affirme le ministre du Travail sur RTL.

La police prévoit "entre 600 et 800.000 personnes sur environ 320 actions", dont 40 à 70.000 à Paris, où le cortège s'élancera à 14h de la place de la Bastille, en direction de la place de l'Opéra. Environ 500 "gilets jaunes" et 500 éléments radicaux sont attendus à Paris, et "en province plus d'une dizaine de villes verront des démonstrations de l'ultra gauche", selon la police.

À 7h40, le ministre du Travail Olivier Dussopt sera l'invité d'Amandine Bégot. Puis à 8h20, le préfet de police de Paris Laurent Nunez répondra aux questions d'Yves Calvi.

Un dispositif de sécurité record a été mis en place pour cette nouvelle journée de mobilisation. 12.000 policiers et gendarmes seront sur le terrain aujourd'hui dans toute la France, dont 5.000 à Paris. Ce sera la plus forte mobilisation de forces de l'ordre depuis le début des manifestations contre la réforme des retraite, a indiqué Gérald Darmanin.

RTL Matin

Grève du 23 mars : quel dispositif de sécurité ?

23/03/2023 à 06:56 — 01m26s

D’après les chiffres du SNUIPP : entre 40 et 50% des professeurs de primaire seront en grève jeudi 23 mars, avec des départements plus fortement mobilisés : +de 50% dans les Bouches du Rhône, en Haute-Vienne ou encore dans les Pyrénées-Orientales mais également 55% en Seine-Saint-Denis et jusqu’à 70% à Paris. Dans la capitale, 147 écoles seront carrément fermées. À Strasbourg, toutes les cantines garderont portes closes.

Dans les villes concernées par la grève des éboueurs et les manifestations spontanées, la fréquentation des restaurants et des hôtels a décroché de 25% en moyenne, selon le GHR, l'un des deux principaux syndicats du secteur.

L'angle éco

L'ÉCO & YOU - Quel est l'impact des grèves et des poubelles sur l'économie des hôtels restaurants français ?

23/03/2023 à 07:05 — 04m04s

Mercredi 22 mars, dans une interview accordée à TF1 et France 2, Emmanuel Macron a répété son envie de promulguer le projet de loi de réforme des retraites avant "la fin de l'année" 2023. Lors d'un entretien de 35 minutes, le président, quasiment silencieux depuis janvier sur ce projet phare de son second mandat, a une nouvelle fois plaidé pour une réforme "nécessaire" qu'il ne conduit pas "par plaisir".

réforme des retraites

Emmanuel Macron : retraites, 49.3, travail... Ce qu'il faut retenir de sa prise de parole

Le trafic, ce jeudi, est "très fortement perturbé" dans les transports communs, autant à Paris que dans le reste de la France. Découvrez ce qui vous attend aujourd'hui.

réforme des retraites

Grève du 23 mars : métro, TER, TGV... Le "trafic sera très perturbé" jeudi à la SNCF et à la RATP

Bonjour à toutes et à tous, ce jeudi 23 mars, une nouvelle journée de grève contre la réforme des retraites est organisée par l'intersyndicale, qui affiche encore un front uni contre le gouvernement. Suivez, tout au long de la journée, les manifestations ainsi que les réactions politiques et syndicales.