ÉDITO - Les Français pénalisés par leur niveau d'anglais médiocre

Do you speak english ? Pas vraiment, selon le dernier baromètre de l'organisation EF (Education First), spécialisée dans l'apprentissage des langues. L'étude a été menée auprès de 2,2 millions de personnes avec une moyenne d'âge de 28 ans.

Ainsi, sur 113 pays classés dans le baromètre, la France pointe à la 43e place, au niveau de la Russie et de l'Ukraine. Les plus forts en anglais, en Europe, se trouvent aux Pays-Bas, en Autriche, au Danemark, en Norvège et en Suède. Les Français, c'est le problème, considèrent parfois qu'ils maîtrisent l'anglais après l'école, mais sont à la peine quand il s'agit de pratiquer.

On se souvient, par exemple, de Nicolas Sarkozy qui, accueillant Hillary Clinton sur le perron de l'Élysée, s'est fendu d'un "sorry for the time" (désolé pour le temps) en pensant parler des conditions météo (weather). François Hollande n'était pas meilleur dans ce domaine. Mais la palme revient, ces jours-ci, à Anne Hidalgo, dont le discours à la COP28 en anglais s'est révélé particulièrement laborieux.

Des opportunité professionnelles manquées

Ainsi, pour un président ou la maire d'une grande ville, ce n'est visiblement pas gênant de ne pas savoir parler anglais.

Dans le monde du travail, par contre, c'est autre chose, surtout quand on veut postuler pour un poste de manager ou s'expatrier : 60% des collaborateurs disent avoir raté une opportunité professionnelle à cause d'un anglais médiocre. N'en déplaise à nos amis québécois, qui défendent la langue française, l'anglais est une langue universelle, avec laquelle on peut échanger partout.