ÉDITO - "Le professeur est payé pour enseigner des savoirs, pas pour éduquer votre enfant mal élevé", martèle Saporta

Lundi 16 décembre, en fin d'après-midi, un enseignant d’une école primaire de Marseille a été giflé par la mère d’une élève de 10 ans à la sortie de l’école.

Illustration d'une classe d'école.

Crédit : Thierry Zoccolan / AFP

ÉCOLE - "Mais qu'est ce qui ne va pas dans la tête d'un parent d'élève qui attend le professeur de son enfant à la sortie de l'école pour lui taper dessus ?"

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ÉCOLE - "Mais qu'est ce qui ne va pas dans la tête d'un parent d'élève qui attend le professeur de son enfant à la sortie de l'école pour lui taper dessus ?"

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Mais qu’est ce qui ne va pas dans la tête d’un parent d’élève qui attend le professeur de son enfant à la sortie de l’école pour lui taper dessus ? C’est quoi le problème ? Le professeur a rabroué votre enfant, l’a remis à sa place, lui a dit de bien se tenir en classe, d’apprendre ses leçons et d’être poli ? Vous savez quoi ? C’est son travail, il est payé pour ça !

Enfin non, d’ailleurs. Dans un monde idéal, le professeur est payé pour enseigner des savoirs, pas pour éduquer votre enfant mal élevé. Mais il le fait, pour que le reste de la classe puisse tenir. Vous pensez malgré tout que votre enfant infernal est parfait, que c’est le méchant professeur qui est forcément en tort ? Au lieu de le frapper ou de l’insulter, vous prenez rendez-vous avec l’enseignant pour vous expliquer calmement avec lui.

C’est quoi cette épidémie de violence ? En trois semaines on a eu à Marseille encore, un autre professeur et son fils menacés de mort sur les réseaux sociaux. En Moselle, un père, mécontent que son fils cancre et mal élevé soit réprimandé par son professeur, est allé trouver le Conseiller principal d’éducation (CPE) pour lui dire : "Je vais choper le prof et lui casser la tête. Avec des profs comme ça, il faut pas s’étonner qu’il y ait des Samuel Paty !". Ce Monsieur fait donc ouvertement référence et semble cautionner l’assassinat d’un professeur par un terroriste. On en est vraiment là ?

On respecte les professeurs, on respecte les médecins, on respecte les pompiers, on respecte les policiers, on respecte les gendarmes, les militaires et tous ces fonctionnaires qui sont là pour nous accompagner, pour faire grandir nos enfants dans le droit chemin, pour les soigner, pour les sauver, pour les éduquer et parfois, oui, pour les punir.