La SNCF redouble d'imagination. Il y a de quoi tomber de sa chaise à la lecture du journal Le Monde, qui détaillait, jeudi 17 novembre, les pratiques méconnues des syndicats de la Société nationale des chemins de fer. Après la grève de convenance, ou grève à la carte : le préavis dormant. Une parade trouvée par les syndicats de la SNCF pour obtenir des jours de congés qui leur sont refusés.
Ceux-ci ont tout bonnement dévoyé la loi de 2007 sur le service minimum instaurée par Nicolas Sarkozy. Ce texte impose aux syndicats d'informer la direction 15 jours avant le préavis et la grève, pour qu'elle puisse organiser le service minimum. Sauf que les syndicats ont inventé les préavis dormants, c'est-à-dire des préavis qui n'ont pas de date de fin. Ou bien s'ils en ont, comme chez Force Ouvrière par exemple, c'est en 2050.
Ce sont ces préavis dormants qui permettent de se mettre en grève à tout moment. "Vous ne voulez pas me donner ce week-end de congé ou ce dimanche ? Ce n'est pas grave, je vais me mettre en grève". Alors, bien-sûr, ils ne sont pas payés. Mais peu importe, parce que leurs journées de congé qu'ils n'ont pas pu poser, ils les déposent sur leur compte épargne-temps (CET), et l'année suivante, les monétisent.
À la SNCF, on appelle ça les "congés payants". Tout ça dans un contexte de pénurie des conducteurs, où l'absentéisme est en augmentation. La semaine dernière, c'était à la RATP que l'on apprenait que 50 agents étaient en grève depuis 5 ans. Cette fois, c'est la grève à la carte à la SNCF. Si cela ne concerne pas toute la profession, ni l'ensemble des conducteurs de la société, les pratiques de ces minorités sont franchement écœurantes.
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