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Don d’organes : les recommandations de l'Agence de la biomédecine pour sauver des vies
"Pour sauver des vies, rappelez à vos proches que vous êtes donneur d’organes". L’Agence de la biomédecine organise une campagne et met en garde contre les idées reçues au sujet du don d’organes.
Don d'organes : comment fonctionne cette démarche ?
Crédit : Brendan Smialowski - AFP
Si vous souhaitez que vos organes sauvent des vies, faites-le savoir à vos proches. C’est le message de l’Agence de la Biomédecine. Face à ce paradoxe, huit Français sur dix sont favorables à ce que leurs organes soient prélevés après leur mort. Mais dans plus d’un cas sur trois, cela ne peut pas se faire, parce que la famille s’y oppose.
En effet, au moment du décès, les soignants se rapprochent de la famille pour connaître la position du défunt sur le don d’organes. Un moment souvent douloureux, car 47% des Français n’en ont jamais parlé à leurs proches. Résultat : en cas de doute, la famille refuse dans un cas sur trois.
"On est à 36% d’opposition moyenne en France. Il y a des régions où ça augmente plus, notamment l’Île-de-France. On est à plus de 55% de familles qui rapportent une opposition. Ça veut dire que plus d’un patient sur deux ne peut pas être prélevé", explique Marine Jeantet, directrice générale de l’Agence de la Biomédecine.
Combattre les idées reçues
"Les familles se retrouvent face à un choix compliqué", poursuit-elle, avant de recommander d’"en parler de votre vivant, parlez à vos proches pour que ça facilite les choses quand la question leur est posée. Ça leur enlève un poids, on n’aurait pas ce taux d’opposition et on aurait plus de personnes sauvées", conclut Marine Jeantet.
Le don d’organes se heurte également à un certain nombre d’idées reçues. Un Français sur deux pense que donner ses organes est incompatible avec les rites religieux. Pourtant, les autorités chrétienne, juive et musulmane sont toutes favorables à cet ultime geste de générosité.
Rappelons qu’un don d’organes permet de sauver six à sept vies.
