"Désinfecter et parfumer" : l'étonnante solution de la mairie de Villeneuve-Saint-Georges face aux urinoirs sauvages

Dans le Val-de-Marne (94), l’odeur d’urine laisse place à des effluves de doux parfums. Une stratégie originale mêlant désinfection et répression pour lutter contre les urinoirs sauvages.

La mairie mise sur une solution parfumée face aux mictions sauvages.

Crédit : Mehdi Jaziri/RTL

INCIVILITÉS - Contre les urinoirs sauvages, Villeneuve-Saint-Georges diffuse un parfum de bubble-gum

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Une initiative pour le moins surprenante est en train de transformer le quotidien des passants à Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne. Finies (ou presque) les odeurs nauséabondes d’urine sur la voie publique : désormais, c’est un parfum sucré de "bubble gum" ou de fraise qui flotte dans l’air... Une réponse inattendue, mais sérieuse, à un fléau urbain qui exaspère les citadins.

Depuis plusieurs mois, les rues de cette commune francilienne sont confrontées à un véritable problème d'incivilités. En particulier, celui des urinoirs sauvages, souvent liés à la consommation d’alcool."Consommation d’alcool sur la voie publique = miction sur la voie publique", explique sans détours Andrei Albisteanu, maire adjoint à la propreté.

Face à ce constat, la municipalité a opté pour une double approche : désinfecter et parfumer. "Il nous est venu cette idée-là de mettre un produit qui désinfecte et qui sent bon. Il existe deux saveurs : 'bubble gum' et fraise", précise l’élu.

Un mélange de parfum et de verbalisation

Mais pour la maire (LR) Kristell Niasme, cette offensive olfactive ne suffit pas à elle seule. "On verbalise très lourdement. On a aussi augmenté les effectifs de police municipale. On est passés de quatre agents à dix-sept en septembre, brigade cynophile. On verbalise tous les mauvais comportements sur la voie publique en plus de nettoyer", affirme-t-elle. La répression vient ainsi compléter la stratégie d’assainissement pour lutter plus efficacement contre ces comportements.

Sur le terrain, les premiers retours sont positifs. Deux habitantes croisées à la sortie du marché semblent séduites par cette démarche originale : "Je suis venue du marché et j’ai senti l’odeur. J’ai dit à Madame le Maire : ça sent bon !" ; "On veut que ça dure". Et déjà, les suggestions fusent pour enrichir la palette de senteurs urbaines : "La lavande, non ?" propose l’une. "La menthe ?" renchérit l’autre.

Une initiative qui, au-delà de son aspect ludique, pose une vraie réflexion sur l’amélioration du cadre de vie en ville. Entre répression et innovation sensorielle, Villeneuve-Saint-Georges semble déterminée à reconquérir l’espace public, nez en tête.

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