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Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), le 14 août 2025, où quatre corps ont été retrouvés le 13 août dans la Seine.
Crédit : Bertrand GUAY / AFP
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Qu'est ce qui a pu pousser le jeune SDF tunisien, arrivé en France il y a trois ans, à tuer quatre hommes en 16 jours, sur les bords de Seine, comme le soupçonne la justice qui l'a mis en examen pour quatre meurtres ce dimanche 24 août ?
Le mobile est loin d'être établi, et le mis en cause a exercé son droit au silence pendant sa garde à vue, malgré les très nombreux indices rassemblés par la Brigade criminelle de la police judiciaire parisienne. Une piste est pourtant revenue avec insistance lors de l'enquête préliminaire et reste une des hypothèses solidement étudiée : celle d'une série de crimes en lien avec l'homosexualité de la plupart des victimes.
On savait déjà que la dernière personne tuée, un homme de 48 ans installé à Créteil, une ville voisine, avec son compagnon, avait disparu le 11 août vers 22 heures, trente minutes après être arrivé sur un lieu de rencontres homosexuelles en extérieur à Choisy-le-Roi. Que son corps avait été retrouvé sans pantalon ni sous-vêtement. Qu'un deuxième victime avait son pantalon sur les chevilles.
D'après les informations de RTL, l'enquête a également permis d'établir que les deux sans-abri retrouvés morts avait des interactions sexuelles avec des hommes sur des messageries, ou échangeait des sms de nature amoureuse avec des hommes. Du sperme a également été retrouvé sur une des victimes, à l'ADN non exploitable.
Pour la troisième victime, un Algérien de 31 ans qui vivait à Choisy-le-Roi, et qui a disparu le 4 août alors qu'il se trouvait sur les quais de Seine au niveau du squat fréquenté par le meurtrier présumé, aucun lien avec une éventuelle recherche de rencontre homosexuelle n'a pu être établi à ce stade.
Les enquêteurs s'intéressent donc de près au mobile sexuel, même si ce n'est pas la seule piste. Les questions restent nombreuses : s'agit-il potentiellement d'homophobie violente ? D'un passage à l'acte criminel concomitant à des relations avec ses amants ? De ressorts profonds mêlant plusieurs pulsions mortifères dévastatrices ? C'est a présent au juge d'instruction de tenter de déverrouiller le mis en cause pour obtenir, mois après mois, d'éventuels aveux sur son extrême violence, ou d'éventuels éléments à décharge pour certains morts.
Un premier examen psychiatrique a été réalisé lors de la garde à vue, qui n'a révélé aucun élément pouvant laisser supposer une altération ou abolition du discernement. Autrement dit, Monji H., l'identité désormais présumée du ressortissant tunisien, était conscient de ses actes. Expertises et contre-expertises vont se succéder dans les prochains mois.
Les causes de la mort de deux des défunts vont également faire l'objet d'investigations poussées. Deux ont été étranglés, les autopsies ne laissent aucun doute. Mais deux autres décès n'ont toujours pas de cause établie. Même si la troisième victime présente elle aussi une trace d'un possible étranglement.
Le mis en cause a été placé en détention provisoire dimanche soir.
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