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Déserts médicaux : une carte de l'UFC-Que Choisir pointe l'ampleur du phénomène

La carte interactive, publiée mardi 8 novembre sur le site internet de l'association, permet de consulter l'état des services de santé autour de soi.

Les agents de la fonction publique hospitalière sont concernés.
Les agents de la fonction publique hospitalière sont concernés.
Crédit : Idhir Baha / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Déserts médicaux : une carte de l'UFC-Que Choisir pointe l'ampleur du phénomène
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Arthur Pereira - édité par Florine Boukhelifa
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Un outil inédit créée grâce à la compilation de milliers de données. L'UFC-Que Choisir a publié mardi 8 novembre une carte des déserts médicaux sur son site internet. Celle-ci permet de connaître, en fonction du lieu de vie, de connaître l'état des services de santé aux alentours.

Cette carte permet ainsi à chaque Français de mesurer l'étendu des inégalités. "On montre par exemple que plus de la moitié des enfants de moins de 10 ans ont un manque d'accessibilité aux pédiatres" notamment dans les régions Centre et Pays-de-la-Loire, explique Maria Roubtsova, chargée de mission santé à l'UFC-Que Choisir. Les Auvergnats sont quant à eux mal lotis en ce qui concerne les ophtalmologues.

La chargée de mission santé pointe également "des chiffres catastrophiques" au niveau de l'accessibilité financière près des grands pôles urbains, notamment chez les gynécologues. "Deux tiers des praticiens font des dépassements d'honoraires et cette pratique augmente", déplore Maria Roubtsova.

Alors que près de neuf femmes sur dix ont des difficultés d'accès à un médecin qui ne pratique pas ces tarifs supérieurs à ceux de la convention de la Sécurité sociale, "les patients peuvent arbitrer en acceptant d'aller plus loin pour consulter, de payer plus cher ou encore en attendant plus longtemps pour avoir un rendez-vous.

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Pour les urgentistes aussi la situation est très tendue, par exemple dans l'Oise. Alors que plusieurs unités de Samu mobile ont été supprimées il y a un an, Loïc déplore des conditions d'exercice intenables. Depuis, ce médecin spécialisé qui exerce à Creil parcoure deux fois plus de kilomètres lors de ses interventions et la cadence est infernale. Lors de ses gardes de 24 heures, il n'a même plus le temps de prendre cinq minutes de pause.

"Au-delà de l'épuisement, il y a une forme de désespérance. Beaucoup de gens se lassent, cherchent et trouvent ailleurs. Ils partent petit à petit", déplore ce professionnel de santé. Pour pallier ce manque d'effectifs, des équipes paramédicales ont été déployées sur le terrain. Il s'agit "d'un ambulancier et d'une infirmière qui se rendent sur place pour évaluer la situation et voir s'ils peuvent répondre à la problématiqu