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En 2024, 14% des femmes ayant appelé le 3919 ont déclaré être menacée de mort.
Crédit : Jacques DEMARTHON / AFP
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Sur le front des violences faites aux femmes, les nouvelles sont rarement bonnes. Le 25 novembre marque la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes. L’occasion de faire le point sur la réalité des situations vécues par les femmes avec Mine Günbay, directrice générale de la Fédération Nationale Solidarité Femmes en charge du numéro d’écoute 3919 était l’invitée de RTL Soir.
Les violences concernent toutes les femmes, toutes les tranches d'âge. Et des profils de plus en plus variées décrochent leur téléphone pour se confier aux interlocuteurs du 3919. "Il y a encore des angles morts", nuance Mine Günbay, notamment chez les femmes âgées, qui n'ont peut-être pas eu la même écoute au cours de leur vie.
Si les profils ont évolué, les opérateurs du 3919 observent également une gradation dans les actes de violence. Au bout du fil, "ce sont des situations de plus en plus dégradées que l'on entend", regrette la directrice générale de la Fédération Nationale Solidarité Femmes.
Les témoignages entendues s'approchent de plus en plus d'actes de tortures et de barbaries.
Mine Günbay, directrice générale de la Fédération Nationale Solidarité Femmes en charge du numéro d’écoute 3919
En 2024, 14% des femmes ont déclaré être menacée de mort. Une femme sur dix a également déclaré de l'étouffement ou des strangulations. "Ce sont des actes très graves, surtout qu'on sait que ce sont souvent des actions qui peuvent entraîner le féminicide, il faut donc les prendre très au sérieux", analyse Mine Günbay.
Le 3919 permet aux femmes de se confier en toute sécurité. Les conversations ne sont pas enregistrées et l'anonymat est garanti. À l'autre bout du fil, les "écoutantes" comme on les appelle, s'adaptent à chaque témoignage. "Les discussions peuvent durer 20 minutes ou bien 1h30", illustre Mine Günbay.
Le 3919 est la ligne d’écoute nationale destinée aux femmes victimes de violences et non pas une ligne d'urgence. En cas de danger immédiat, il est recommandé d'appeler la police au numéro 17.L'appel est gratuit et la ligne est ouverte sept jours sur sept, 24h/24.
Au 23 novembre 2025, l'association féministe Nous Toutes dénombre 152 féminicides depuis le début de l'année.
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