La drogue circule-t-elle au Sénat et à l'Assemblée nationale comme partout ailleurs ? Le maire écologiste de Grenoble Éric Piolle veut s'en assurer : il propose de soumettre les parlementaires et les ministres à des tests de dépistage - salivaire et urinaire - pour voir "si le problème touche aussi les cercles de décision", comme il l'explique.
Dans les enquêtes sur la prise de drogues, le laboratoire de toxicologie de l'hôpital Lariboisière à Paris intervient en deuxième partie. D'abord, il y a ce test salivaire connu de tous, où l'on frotte les parois de la bouche avec une sorte de coton-tige. Le policier en charge du contrôle va ensuite mettre la salive dans un récepteur et en cinq minutes à peine, un premier résultat apparaît.
À l'hôpital, des méthodes comparables sont pratiquées sur les patients qui arrivent en urgence. "Ce sont des méthodes non spécifiques, pouvant être comparées à des méthodes de dépistage sur la salive par exemple, où un anticorps permet d'identifier la présence ou l'absence de certaines molécules", explique la professeure Laurence Labat, cheffe de service toxicologie à l'hôpital Lariboisière. En revanche, elle précise qu'il y a "de nombreuses limites".
Laurence Labat prend l'exemple d'un test montrant la présence de cannabis. "Quand on va passer en méthode de confirmation, on se rend compte qu'il n'y a pas de cannabis", affirme la chercheuse.
Ce sont ainsi des tests peu fiables, qu'il faut confirmer. C'est la même procédure que pour les délits routiers. Dans des affaires d'accidents avec des blessés ou des morts, des tests sanguins vont souvent être demandés. Les molécules retrouvées dans le sang sont alors analysées pour confirmer à 100% les premiers résultats. "À partir du sang et des urines", les scientifiques vont "réussir à extraire les molécules d'intérêt qu'il y a dans les prélèvements", détaille Laurence Labat. "Dans un prélèvement biologique, avec un tube de sang, on extrait les drogues, les médicaments", poursuit-elle, précisant que ce système "identifie en fonction du spectre UV et du spectre de masse, les molécules qui ne devraient pas se trouver dans le prélèvement biologique".
Ces résultats, qui ne peuvent être détectés dans l'urgence, sont permis grâce à ce test, qui analyse toutes les drogues. Chaque molécule est analysée, et le dosage peut même être connu : "Si vous avez mal à la tête ce matin, et que vous avez pris du paracétamol, je peux vous faire une prise de sang et on va voir le médicament apparaître sur les résultats", explique la cheffe de service toxicologie à l'hôpital Lariboisière.
À la question de l'évolution du type de drogue que Laurence Labat peut analyser, le cannabis est souvent retrouvé avec du THC classique. Aussi, un tiers des bilans est également composé de cocaïne. En outre, il y a "des dérivés d'opioïdes, avec du fentanyl".
En tout, pour avoir des résultats détaillés, il faut compter 24 heures, voire plusieurs jours.
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