À partir de lundi, on pourra circuler dans un rayon de 100
km de notre domicile. Mais comment est calculée cette zone ? La réponse
vient d’être adressée dans une lettre du Premier ministre aux préfets.
Dans ce courrier, qui avait fuité avant le discours du 7 mai, Édouard Philippe parle de 100 km à vol d’oiseau.
C’est une précision importante car il peut y avoir un grand écart de calcul de
l’itinéraire effectué par votre GPS, notamment lorsqu’on habite dans des zones
rurales, en montagnes avec de nombreuses routes sinueuses.
La différence entre les deux kilométrages, l’un par la route
et l’autre par les airs, peut ainsi aller du simple au double. Pour calculer la zone dans laquelle nous pouvons circuler,
il existe un site geoportail.gouv.fr. Il suffit de rentrer son adresse, et l’outil
trace aussitôt sur une carte un cercle qui délimite l’endroit jusqu’où on peut
aller. Il faut être patient. Le site étant très fréquenté, la connexion peut
être mauvaise.
D’autres sites existent comme Via Michelin. Ce site intègre
désormais l’option 100 km. C’est aussi simple d’utilisation. Il y a même la
possibilité de calculer la distance la plus courte.
Aucune restriction également lorsqu’on circule au sein de son département de résidence. Si l’on doit se déplacer d’un bout à l’autre du département, on peut le faire, peu importe la distance. En cas de contrôle, la présentation de l’attestation d’assurance ou un chéquier suffiront.
Pour circuler au-delà des 100 km, il faudra le justifier, soit dans le cadre du travail avec une lettre de l’employeur, ou encore rendre visite à un parent malade. Il sera alors possible de se déplacer mais impérativement avec un document officiel. Il s’agit d’une nouvelle attestation accessible via le site du ministère de l’Intérieur à imprimer ou à recopier. Si elle n’est pas présentée, il y a un risque d’amende de 135€.
Pour acheter ou faire réparer sa voiture, l’ensemble des concessions ouvriront le 11 mai avec tout un protocole sanitaire à respecter. Et
si l’on souhaite faire un essai de véhicule, chez Renault ou Peugeot, c’est
possible. Mais le client sera seul à bord et la voiture, qui sera ensuite
entièrement désinfectée et inutilisée pendant 3h.
Si on réfléchit à acheter une voiture, c’est le moment.
Renault par exemple va déclencher lundi une vaste opération de promotion. Un
déstockage des véhicules disponibles sans apport. Toyota déploie également des
offres commerciales. En réalité, pour les marques, il s'agit de relancer les
ventes qui ont chuté de 88% pour le neuf. Le marché de l’occasion est touché
également avec 77% de de ventes en moins.
En ce qui concerne les garanties, Volkswagen a été le premier constructeur à annoncer la bonne nouvelle : une extension de garantie de 3 mois. Désormais cela concerne toutes les marques. Une ordonnance gouvernementale le stipule depuis fin mars.
Il y a bien un prolongement de 3 mois de la garantie du véhicule, si cette garantie arrive à échéance entre le 12 mars et le 23 juin. Cette obligation ne s’applique qu’aux garanties légales, c’est-à-dire la garantie de base d’une voiture neuve mais hors extension ou prise de garantie sur un véhicule d’occasion.
Du côté des fourrières, le lièvre a été levé par l’automobile
Club des Avocats et la Ligue de Défense des conducteurs. Malgré la situation d’urgence
sanitaire, les frais de fourrières ne se sont pas arrêtés. Pour l’instant, il n’est
pas prévu de dispenser à l’automobiliste qui a vu partir sa voiture à la
fourrière au début du confinement de payer les droits de gardiennage.
Dans la
plupart des villes, les tarifs de garde s’élèvent à un peu plus de 6 € par
jour. Dans les grandes villes, jusqu’à 29€. Ainsi, la note peut monter à plus
de 1300 € en plus de la contravention et du remorquage.