Gérald Darmanin souhaite une nouvelle répartition territoriale entre la police et la gendarmerie. Le ministre de l'Intérieur dévoile quelques axes du livre blanc de la sécurité intérieure censé repenser l'organisation de ce secteur régalien.
Dans un entretien au Parisien, Gérald Darmanin a évoqué des dysfonctionnements sans pour autant vouloir changer le modèle dans son ensemble : "Il est hors de question de toucher à notre modèle, qui voit agir deux forces complémentaires. Mais il y a une mauvaise répartition entre police et gendarmerie sur le plan national". De manière simplifiée, la gendarmerie opère en zone rurale et la police dans les villes.
"Mais depuis, les agglomérations se sont étendues", poursuit le ministre de l'Intérieur à titre d'exemple, si bien que "dans l'agglomération de Toulouse, il y a quatre villes sous l'autorité de la police, et tout le reste de la zone, très urbanisée, sous le contrôle de la gendarmerie". "Il faut sans tabou aller vers une organisation plus efficace", ajoute-t-il, en évoquant la notion de "bassin de délinquance comme ceux autour des transports en commun ou des axes autoroutiers".
Le ministre plaide en outre pour une coopération accrue entre la gendarmerie et la police dans "le maintien de l'ordre", "la police technique et scientifique (PTS) ou le Cyber". Il écarte en tous cas une fusion des deux forces qui serait, selon lui, "une funeste erreur".
Concernant la police, le ministre annonce la création d'une "direction départementale unique dans chaque département" qui aura sous ses ordres "la sécurité publique, la police aux frontières et la police judiciaire". Cette nouvelle organisation sera mise en place "dès le début de l'année prochaine dans trois départements métropolitains : le Pas-de-Calais, la Savoie et les Pyrénées-Orientales", explique Gérald Darmanin, en soulignant que "deux de ces trois départements 'frontière' connaissent des difficultés liées à l'immigration".
"L'expérience durera un an avant que le système soit généralisé s'il est concluant", précise-t-il. Enfin, le ministre prône "une modernisation plus forte dans certains domaines comme celui de l'investigation". "Aujourd'hui, il y a 3.000 officiers de police judiciaire (OPJ) qui ne font plus un travail d'enquête, alors que paradoxalement nous en manquons. C'est un système un peu fou. Il faut rendre son attractivité au vrai boulot de flic, celui de l'enquête".
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