Malgré ces défaites militaires en zone irako-syrienne dernièrement, et l'annonce de sa prochaine défaite totale par Emmanuel Macron, Daesh reste influent. Jean-Pierre Filiu, professeur des universités en histoire du Moyen-Orient contemporain à Sciences Po et auteur notamment du Miroir de Damas (La Découverte) affirme que le groupe terroriste "a toujours des capacités d'offensive et d'attaque, c'est ça qui devrait continuer de nous inquiéter."
"Il y a d'autres théâtre de guerre, ce qu'on appelle les "filiales de Daesh" qui sont dynamiques et meurtrières. Je pense au Sinaï en Egypte, à la Libye, à l'Afghanistan, au Yémen, et puis il y a tous les réseaux qui sont infiltrés ou des individus qui sont inspirés, y compris dans nos sociétés", explique le professeur.
Au cours de ces dernières années, Daesh a pu consolider une emprise territoriale qui lui a permis "d'attirer des volontaires et de mobiliser des recrues dans le monde entier, il a ce retour si j'ose dire sur investissement terroriste," affirme Jean-Pierre Filiu.
Le spécialiste pense que le chef de l'État "dans ses propos, subordonne cette victoire totale. D'une part la stabilisation de la région (...), et ce qui me paraît plus important est une solution politique inclusive et plurielle" en ce qui concerne les arabes sunnites, vivier dans lequel Daesh recrute.
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