Cyclone Chido à Mayotte : des Mahorais souffrant de maladies rénales déplacés à La Réunion
Après le passage du cyclone meurtrier Chido, le système de santé à Mayotte est à terre. Face à l'urgence, des Mahorais souffrant de problèmes rénaux ont été déplacés à La Réunion.
Plus de 200 volontaires de la Croix Rouge pourraient avoir disparu à Mayotte, trois jours après le passage du cyclone Chido. Des fouilles ont commencé ce matin dans des zones dévastées, jusqu'ici non-explorées, en champs de ruines et de tôles.
Les bidonvilles ont été rasés, le système de santé est à terre à tel point qu'il a fallu transférer en urgence une vingtaine de Mahorais souffrant de maladies rénales à 1.400 km de là, dans une clinique de La Réunion où une salle a été ouverte en catastrophe pour accueillir ces patients qui sont en danger de mort s'ils ne sont pas pris en charge.
Pliée en deux sur le brancard, Alifa serre de toutes ses forces les barres métalliques. Cinq jours sont passés et cette Mahoraise n'a toujours pas été dialysée. "Il n'y a pas d'eau, pas de lumière", explique-t-elle. À ses côtés, Margaux tente de la rassurer : "Je suis en train de monter un générateur. On s'adapte, on a le matériel, les moyens humains. Dès que les patients arrivent, on s'occupe d'eux", détaille l'infirmière de 27 ans, qui ne perd pas une seconde, vérifiant la température et le poids des patients avant d'attraper une perfusion.
Une centaine de Mahorais supplémentaires
Daoud, lui, vient tout juste de terminer sa dialyse. Ce Mahorais de 60 ans attendait avec impatience son transfert vers l'île de La Réunion. "On est content car là-bas, il n'y a pas de dialyse, mais le nécessaire est fait pour qu'on ne nous laisse pas mourir", explique l'homme.
Des risques très élevés comme l'explique le coordinateur des opérations, Christophe Prost : "Une période trop longue sans dialyse peut entraîner une problématique d’œdème du poumon et donc la mort".
D'ici la fin de semaine, une centaine de Mahorais sont attendus pour enfin être pris en charge.
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