La France est au stade 2 de l'épidémie de nouveau coronavirus Covid-19, et si une délocalisation des équipes de l'Élysée dans un espace confiné n'est pas exclue, pour l'heure, il s'agit de freiner la propagation du virus. Pour cela, il faut dépister un maximum de cas. RTL a pu visiter une unité spéciale de l'hôpital Avicenne à Paris.
"Ici, nous avons douze boxes de prélèvement, ce qui veut dire que nous pouvons accueillir simultanément douze patients", explique le professeur Frédéric Adnet, chef des urgences, qui joue les guides.
Sur la porte de chaque box est accroché un petit papier de couleur. "On a mis en place un système complètement primaire, explique le médecin, mais dans l'urgence, on n'a pas pu faire autrement. Un carton, un bout de scotch. Quand c'est rouge, c'est qu'il y a un patient derrière. Quand c'est vert, c'est qu'on peut rentrer."
À l'intérieur de la petite pièce aux murs nus, le mobilier est réduit au strict nécessaire. "On l'a simplifié au maximum pour faciliter le bio-nettoyage, décrit Pr. Frédéric Adnet. Il y a simplement une chaise sur laquelle se met le patient. Ce qui est important est que dans chaque box, il y a une fenêtre pour que l'air potentiellement contaminé puisse s'évacuer. Les recommandations nous disent de laisser les fenêtres ouvertes 15 minutes entre chaque patient."
Précautions maximum également pour l'infirmière et l'aide-soignant qui vont effectuer le prélèvement. "On a une tenue jetable, explique Angélique, aide-soignante. On a de quoi se laver ici parce qu'on se lave avant de rentrer chez nous : le gel, les gants, les sur-blouses, on a tout ce qu'il faut."
Les patients envoyés par le Samu portent des masques. Accueil administratif, prise de tension, relevé de températures, entretien avec un médecin, avant de passer le test. "On insère une espèce de coton-tige, mais grand, dans la narine, raconte le Pr. Frédéric Adnet. Cela ne fait pas mal. C'est un peu désagréable. Cela dure quelques secondes."
Le prélèvement est aussitôt placé dans une enveloppe hermétique et envoyé au laboratoire de virologie juste en face. "On voit que les patients sont stressés, qu'ils angoissent, raconte Angélique. Dès qu'ils sortent du box, on est présent, on a des petites collations pour les faire patienter, parce que ça peut-être long pour eux", entre 4 et 5 heures pour obtenir des résultats.
"Les patients qui sont infectés, pour l'instant, on les hospitalise dans notre service de 22 lits, explique le docteur Hugues Cordel, infectiologue. Cela va probablement changer avec l'explosion de l'épidémie. Les patients qui vont bien pourront rentrer chez eux avec toute une liste de consignes, et on les reverra en consultation." Pour l'instant, 30 tests peuvent être réalisés chaque jour dans ce centre de dépistage.
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