C'est avec colère et incompréhension que Florence Fresse, déléguée générale de la Fédération française des pompes funèbres, a expliqué à RTL.fr les difficultés rencontrées par les entreprises du secteur. "On demande à être équipés, en masques principalement. Mais on n'a pas non plus de combinaisons", indique-t-elle vendredi 27 mars.
Alors que le nombre de morts du Covid-19 s'élève à 1.696 personnes, les entreprises de pompes funèbres se préparent au pic de la pandémie de coronavirus en déplorant une décision du Haut conseil de la santé publique (HCSP) jugée incohérente.
"Il est préconisé de pouvoir autoriser des toilettes rituelles. Et donc d’équiper les personnes qui effectuent les toilettes, ce qui est impossible parce qu’on manque d’équipements déjà pour nous", déplore Florence Fresse. Elle ajoute que les familles sont interdites d'accès dans les Ehpad depuis trois semaines, mais qu'on l'autorise aux professionnels des pompes funèbres, sans équipement adapté.
Notre interlocutrice déplore que la décision du HCSP ait été prise sans concertation avec le secteur du funéraire. "On assume notre mission de service public, on a même donné des équipements aux soignants parce qu'on était peu exposés", rappelle Florence Fresse.
En effet, jusqu'à la dernière décision de la HSCP, les corps des personnes décédées des suites du Covid-19 étaient transportés dans une housse, elle-même dans un cercueil. "On sait que le corps reste contagieux post-mortem", appuie-t-elle au moment d'indiquer que désormais les corps ne sont transportés que dans une housse.
"On ne voit pas l’intérêt de transporter les défunts hors cercueils, pointe Florence Fresse. Ouvrir la housse de 10 cm, est-ce que c'est pertinent ?" Car en effet, pour que la famille puisse voir le visage du défunt, le Haut conseil de la santé publique préconise d'ouvrir la housse d'une dizaine de centimètre.
"10 cm, on ne voit pas le visage en entier. Dans les chambres funéraires, on laisse les famille seules avec le corps. Les membres de la famille vont certainement vouloir ouvrir un peu plus pour voir le défunt", illustre-t-elle. "Elles vont s'exposer, et nos équipes aussi. On va contaminer", craint Florence Fresse.
Face au pic d'épidémie à venir, la Fédération des pompes funèbres demandent donc des équipements, et pense devoir embaucher du personnel pour gérer l'afflux de défunts. "Dans les clusters, ils sont déjà débordés. Et vu que le prochain risque d'être l'Île-de-France...", conclut Florence Fresse.
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