Au-delà des hôpitaux ou des supermarchés pris d'assaut, il y en a d'autres pour qui l'activité devient chaque jour plus intense, il s'agit des associations qui viennent en aide aux plus démunis. Au Secours populaire de Paris, la collecte et la distribution des denrées a dû évoluer avec la crise du coronavirus.
Si la tournée habituelle
dans les supermarchés existe toujours, et reste précieuse, la
ramasse se concentre depuis presque trois semaines auprès des
cantines d'entreprises, dont les denrées périssables seront
bientôt périmées. Cette ramasse, grâce à un camion frigorifique, a collecté près de neuf tonnes d'aliments en dix jours.
C'est le travail permanent
d'Ismaël, permanent au Secours populaire. "On a le chariot à
récupérer, et on fait le tour des magasins. On va récupérer les
denrées alimentaires", confie le salarié de l'association.
Certains selfs d'entreprises, servant 800 à 1.000 couverts par jour,
comme ici celui d'un très grand groupe de la Défense, vident leurs stocks
à mesure que le gouvernement repousse la période de confinement.
"On vient déstocker ce qui nous reste", explique Véronique Pichot, responsable du secteur pour la Sogeres, société spécialisée dans la restauration d'entreprise. Une dizaine de palette stockées après quatre étages dans le labyrinthe de la Défense. 1,8 tonne de marchandises seront récoltées ce jour-là. Des produits frais, des fruits, des légumes, mais également des fromages. Une activité très intense pour les camions du Secours populaire, puisque l'association se substitue à beaucoup d'autres qui assurent le travail habituellement, mais dont les bénévoles confinés ne se déplacent plus.