S’intéresser aux fake news, ce n’est pas toujours une histoire de société secrète, de laboratoire chinois ou de chauve souris infectées, ça peut être aussi très concret et c’est pour cela que ces fausses informations sont dangereuses, car elles perturbent notre perception de l’information.
Au niveau social, elles pullulent et se développent très vite. Ainsi depuis le 16 mars et le début du confinement, une fake news circule beaucoup sur les réseaux sociaux : le gouvernement a interdit les licenciements. Bien sûr, immédiatement une nuée de messages du type "il parait que le gouvernement a interdit les licenciements, je peux dire ce que je veux à mon patron c’est ça ?". Le gouvernement n’a pas interdit les licenciements pendant cette période cloitrée mais si cette infox dure, c’est parce qu’elle part d’un malentendu.
En effet, le 17 mars le journal Les Echos relève cette phrase prononcée par Murielle Pénicaud en réunion , "Pendant la crise c’est zéro licenciement", interprété par beaucoup comme une déclaration officielle alors que la ministre du Travail évoquait juste une volonté de ne pas voir une vague de licenciement importante. Comme souvent le problème c’est l’interprétation.
Révélé par le journal Le Monde, ce message vu et partagé des milliers de fois sur Facebook : "Quelle est la différence entre le chômeur et le chômeur partiel ? Le premier pourra partir en vacances cet été sans avoir travaillé et le second travaillera cet été pour rembourser les dettes de mars et avril". Plus loin, c’est un autre post expliquant que les chômeurs touchent 100% de leur salaire alors que les chômeurs partiels ne seraient indemnisés qu’à 70%. C’est bien sûr totalement faux. Un chômeur ne conserve pas 100% de son salaire et le chômage partiel qui va concerner près de 4 millions de personne est souvent plus avantageux.
Il n’empêche que le chômage partiel entrainera une perte de revenus pour beaucoup de sala