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Coronavirus : "le risque de reprise épidémique existe", avertit Jérôme Salomon

Auditionné par la mission d’information parlementaire sur le Covid-19, le directeur général de la Santé l'assure : "le risque de reprise épidémique existe, il faut nous y préparer".

Le directeur général de la Santé Jérôme Salomon.
Le directeur général de la Santé Jérôme Salomon.
Crédit : GEOFFROY VAN DER HASSELT / POOL / AFP
Bastien Hauguel & AFP
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Jérôme Salomon l'a martelé : "il n'y aura pas de déconfinement si le confinement n'est pas réussi". Auditionné jeudi 23 avril par la mission d'information de l'Assemblée nationale sur la gestion de l'épidémie de Covid-19, le directeur général de la Santé a tenu à rappeler que l'objectif est qu'il y ait "le minimum de malades au 11 mai pour que nous puissions tous reprendre une activité sans exposer nos proches".

Le professeur, au premier plan depuis le début de la crise épidémique que traverse le pays, a indiqué que le virus "continuera à circuler tant que nous n'aurons pas une immunité collective importante, et nous en sommes très loin, ou un vaccin". Le médecin a également insisté sur le risque d'une seconde vague épidémique, à laquelle "il faut se préparer". 

Selon les spécialistes, il faudrait, en effet, qu'une proportion importante de la population, de l'ordre de 60 à 70%, ait été contaminée et ait développé des anticorps afin de générer une immunité collective, permettant l'extinction de la circulation du virus.

"On ne va pas souhaiter une immunité collective alors qu'on part de 5,6 % (estimation par l'Inserm du taux de la population qui aura été infectée au 11 mai, NDLR) et qu'on souhaite atteindre les 60%, parce qu'il n'est pas question que la circulation virale se poursuive à un très haut niveau, il n'est pas question que nous acceptions de nouveaux morts en grand nombre ou de nouvelles personnes en réanimation avec des drames humains," a poursuivi Jérôme Salomon. Il a par ailleurs réaffirmé l'objectif de pouvoir effectuer 700.000 tests par semaine le 11 mai et qu'il faudrait "discuter tous ensemble", d'une possible utilisation obligatoire des masques, notamment dans les transports collectifs.

Éviter les déplacements interrégionaux

Les modalités du déconfinement prévu à partir du 11 mai devront éviter les déplacements de population entre zones touchées par l'épidémie de coronavirus et celles moins affectées, a également estimé le directeur général de la Santé, devant les députés. "Ce qu'il faudra éviter ce sont les transports interrégionaux et les échanges de population entre des zones massivement touchées et des zones peu touchées. C'est une attitude que l'on doit avoir lors du déconfinement, d'être très attentifs aux flux interrégionaux", a-t-il déclaré. 

"On n'a pas d'explication sur la circulation virale et le fait qu'il y ait ou non des zones touchées. Les départements français sont touchés de façon extrêmement hétérogène alors que nous avons un système de santé assez homogène sur le territoire", a-t-il ajouté.

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