Il n'y a pas d'âge pour se mobiliser contre le coronavirus, Évane, une jeune collégienne de 12 ans, vient de créer sa propre entreprise de masques. Une toute jeune patronne qui, privée d'école, s'est découvert un don pour la couture, et ça tombe bien : la France à besoin de main d'oeuvre.
Résidente de Seloncourt dans le Doubs (25), la jeune Évane a déposé ses statuts en bonne et due forme afin de monter son entreprise. Si sa maman a prêté son nom, la patronne c'est bien la collégienne : "À la base c'était pour des produits ménager naturels solides, mais au début du confinement je me suis mise à faire des masques", explique-t-elle, "J'ai vu la détresse des gens qui étaient en contact avec les autres, alors je me suis mise à ma machine à coudre", témoigne la jeune fille.
Si à l'origine les masques étaient destinés aux infirmiers et aux caissiers, Évane s'est mise "à en faire pour les facteurs, les livreurs, puis tous les gens qui en voulaient". La collégienne arrive à s'approvisionner en tissus, et en élastique, cette nouvelle denrée rare, puis à maîtriser la machine à coudre toute seule : "J'en avait fabriqué 160 puis je voulais faire une pause dans les commandes, sauf qu'il y a beaucoup de gens qui m'en ont demandé, du coup j'ai repris et là j'en ai au moins 30 à faire", précise la jeune cheffe.
Sauf que pour la collégienne, l'école à repris à distance, mais pour Évane, pas question d'arrêter la fabrication de masques, la jeune fille souhaite allier les deux : "Je vais me limiter à peu près à cinq par jours pour quand même pouvoir faire mes devoirs et visioconférences", souligne la jeune entrepreneuse.
Ce sont des masques grand public que fabrique Évane, réalisés d'après les patrons de l'Afnor et vendus au prix de 5 euros. La jeune patronne de la marque "Vert dur'able" poursuivra cette initiative tant que ses devoirs lui en laisseront le temps.