C'est une région dans son ensemble qui est submergée par l'épidémie de coronavirus. L'Alsace, dont les hôpitaux sont saturés, a de nouveau déploré 100 morts lors du dernier bilan du mardi 24 mars et Emmanuel Macron a décidé de se rendre à l'hôpital militaire de Mulhouse ce mercredi pour faire un point de la situation avec les soignants.
Une visite au cours de laquelle sera présent le président de la région Grand Est Jean Rottner, qui est reconnaissant des actions menées par le gouvernement : "L'État est à nos côtés à travers cet aménagement militaire de l'hôpital mais aussi les évacuations sanitaires grâce à l'opération Morphée et celles qui vont se faire par voie férrée".
Néanmoins, l'élu est inquiet de quelques "signaux faibles" pour le futur de l'épidémie : "Nous commençons à manquer d'un certain nombre de drogues comme les curares, de réactifs pour réaliser des tests et il y a une mauvaise organisation dans la distribution des masques". "Tout cela ne peut pas continuer comme ça, nous sommes face à une forme de désorganisation qui n'est pas naturelle pour les soignants" estime Jean Rottner.
Concernant le durcissement des mesures de confinement pour arriver au confinement total que réclame 60.000 médecins, le président de la région Grand Est affirme qu'"il est prévu qu'on soit un certain nombre à tirer la sonnette d'alarme [...] Il faut absolument être dans l'action et moi je suis pour le confinement le plus rude possible".
Jean Rottner, qui a lancé un appel aux autres régions pour demander du renfort, des médecins, des infirmiers, reconnaît que la situation se dégrade : "Il y a de l'épuisement parce que les équipes de soignants sont au front depuis quatre semaines et sont confrontées au quotidien à la mort, à la peur, à l'angoisse de cette maladie et à la désorganisation complète de l'hôpital".
Il souligne également que, dans sa région, "les patients qui n'ont pas besoin de réanimation sont de plus en plus nombreux mais ils nécessitent quand même des soins relativement lourds". Ce type de patients "augmente tous les jours dans nos hôpitaux alsaciens" précise-t-il.
Jean Rottner en appelle donc à la vigilance des habitants de la région Grand Est parce que face au coronavirus, "on ne finit pas toujours en réanimation et tant mieux, mais on finit souvent à l'hôpital en ayant besoin de soins hospitaliers".
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