Avec la mise en place, depuis le mardi 17 mars, de mesures drastiques de confinement pour lutter contre la propagation de l'épidémie de Covid-19, les Français sont encore plus enclins à passer du temps devant les écrans. Impossible d'y échapper pour ceux qui doivent pratiquer le télétravail. Même chose pour les élèves et étudiants qui, depuis la fermeture des écoles lundi, assistent aux classes via leurs ordinateurs ou par le biais de programmes éducatifs télévisuels.
Pour Hélène Romano, psychothérapeute interrogé par RTL, les écrans ne doivent pas pour autant faire partie de toutes les activités de la journée, notamment en ce qui concerne les conversations avec autrui. "Ils vont permettre de rester en contact avec l'extérieur mais il ne faut pas que ce soit l'unique moyen de communication. Il faut qu'on réapprenne à communiquer, à se parler, à faire des choses ensemble. L'écran ne doit pas faire écran à la communication", explique-t-elle.
Interrogé par l'Agence France-Presse, le pédopsychiatre Patrice Huerre estime que cette crise du coronavirus "est une bonne occasion de remettre les écrans à leur place", avec les différents usages qui peuvent en être faits : éducatif, récréatif et nocif. Pour le cas des parents en confinement avec leurs enfants, il faut "délimiter des frontières", insiste l'auteur de Faut-il avoir peur des écrans ?.
Ce qui compte pour le pédopsychiatre c'est de "garder des repères avec les adaptations nécessaires dues au confinement". L'idée de le "mettre noir sur blanc" dans un emploi du temps est la bonne, avec les horaires de réveil et de coucher, "comme s'il fallait aller à l'école", et "entre les deux, du temps pour le travail et les loisirs ensemble et différencié". "Il faut donner un rythme à ces journées si différentes de l'ordinaire. Sinon c'est le flou intégral", affirme ce spécialiste.
Pour éviter de passer trop de temps devant les écrans, on conseillera bien évidemment de dédier un certain temps à d'autres activités, comme la lecture, les jeux de sociétés ou encore l'activité physique, même si cette dernière semble bien difficile à pratiquer dans le contexte actuel.
Comme l'alertait un collectif de 12 associations début 2020, les écrans sont une "dangerosité" pour notre attention. "La captation quasi permanente de notre attention par les écrans représente un problème majeur pour notre société. (...) La surexposition aux écrans constitue un scandale sanitaire pour tous ses effets sur la santé, largement démontrés, en particulier chez les enfants", avait-il notamment déclaré.
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