Lundi 21 septembre sur RTL, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a lâché une bombe en appelant à porter une "tenue républicaine" dans les établissements scolaires. Un propos qui soulevé la polémique dans l’opinion publique.
Invitée sur RTL, une cheffe d’établissement indique qu’il peut arriver qu’elle fasse une remarque aux élèves dont la tenue n’est pas jugée correcte. "Le mouvement du 14 septembre était un mouvement de provocation de la part de certaines jeunes filles qui visaient à lutter contre le sexisme", rappelle Lysiane Gervais, proviseure de lycée dans l’académie de Bordeaux et secrétaire nationale du SNPDEN-UNSA.
"On ne va pas à la plage habillée en tailleur, tout comme on ne vient pas au lycée en montrant son ventre, de mon point de vue", pointe la proviseure. "Je pense que mes collègues partagent ce point de vue. Et les règlements intérieurs des établissements disent en général qu’est exigée à l’entrée des établissements une 'tenue correcte'", précise-t-elle.
Si elle concède que les tenues pointées du doigt ne perturbent pas l’enseignement des cours, Lysiane Gervais explique qu’on est "en plein dans l’éducation des jeunes filles". "C’est une manière de maîtriser le langage corporel. On ne peut pas faire n’importe quoi n’importe où", explique-t-elle.
Du côté de l’association Osez le féminisme, on pointe le sexisme de la situation. "Les filles provoqueraient quelque chose de dérangeant du fait de tenues qui sont sexualisées", réagit sur RTL Céline Piques porte-parole du mouvement. "M. Blanquer a été hypocrite en parlant de tenue républicaine, je ne sais pas ce que c’est qu’une tenue républicaine", relève-t-elle.
Au lieu de "rhabillez vos filles", Céline Piques préfère "éduquez vos garçons". "C’est pour moi de l’ordre de l’inversion. Le problème pour moi n’est pas le fait que les filles portent des jupes courtes, mais le fait que les garçons vont être susceptibles de les harceler", détaille-t-elle. "On est d’accord sur l’objectif", assure Lysiane Gervain en réponse à son interlocutrice.
Commentaires