C’est le chiffre polémique de la semaine, celui qui fera également office de plat de résistance lors de vos discussions du week-end : mais que font ces 40.000 enseignants dont nul n’aurait de nouvelles ? Sont-ils tous bloqués quelque part, éparpillés, dans leur lit ou exilés ?
Les enquêtes journalistiques à leur propos se multiplient. Sur TF1, sur France 2, le journal l’Opinion titre carrément "Mais où sont le profs ?" suscitant colère chez les parents et émoi chez le personnel enseignant ayant l’impression d’être stigmatisé. On parle de 40.000 personnes sur 871.000 enseignants de la maternelle au lycée soit 5% dont le ministère de l’Education assure qu’ils ne sont pas perdus mais qu’ils n’ont pas assuré de suivi assez régulier avec les élèves.
Sur RTL, Jean-Michel Blanquer a assuré que des sanctions seraient prises mais le ministre n’a pas précisé pourquoi ces 5% ne répondaient pas. D’ailleurs 5% chez les enseignants, ça correspond à la moyenne d’absentéisme chez les salariés français qui est de 5,10% (chiffre 2018 du baromètre Ayming mesurant l’absentéisme).
Mais actuellement un autre pourcentage tourne sur les réseaux sociaux et dans certains médias disant que le taux de non présence en classe des professeurs s’élèverait en fait à 40%, ce qui est largement à nuancer.
Selon les dernières données du ministère de l’Education nationale datant de jeudi dernier, 55 % des professeurs étaient en présentiel la semaine dernière à l’école primaire, et 60 % des enseignants au collège. Les autres poursuivant la classe à distance.
Mais alors les 40% que font-ils ? Du pédalo ? Hé bien
non, ils obéissent aux protocoles sanitaires en vigueur, et distanciation sociale
oblige, certaines classes ne sont pas
encore rouvertes. De plus, le journal Libération a voulu vérifier cette
affirmation de 40% auprès des syndicats. Le Snuipp-FSU (syndicat majoritaire dans le
primaire), qui a mené une étude interne, estime que le nombre de professeurs
des écoles maintenus chez eux pour des raisons personnelles (santé, proche
vulnérable) n’est que de 10%. Les autres restent donc en télétravail, faute de
classe ouverte.
Autre
motif explique le journal 20 minutes, les enseignants sont également des
parents. "Beaucoup d’entre eux doivent garder leurs enfants", explique le ministère. Car pour
l’heure, rappelons-le, seulement 1,8 million d’écoliers – sur un total de 6,7
millions – sont retournés à l’école, mais rarement à temps complet. Au collège,
ils sont 600.000 sur 3,3 millions. Donc, prenons notre shaker pour libérer le
cocktail fact cheking du shaker. Les 5% d’enseignants décrocheurs, le sont en
effet mais comme 5,6% des salariés français et non 40% des enseignants n’ont
pas choisi de ne pas revenir en classe, les circonstances les contraignent,
voilà servez c’est prêt.
L’idée lorsque vous retweetez un article, mais que vous n’avez pas cliqué sur le lien dans l’app Twitter, le réseau social vous demandera si vous êtes bien certains de vouloir le partager sans l’avoir lu. Il s’agit ainsi de ne pas en rester au titre du tweet, comme souvent, ce qui provoque de nombreuses polémiques puisque s’arrêter à la lecture d’un titre, ça n’apporte rien. Ça marche pour tout. Si on s’arrête au titre de Zola Au bonheur des dames, on dirait un concurrent de 3615 Ula, alors que le roman évoque les débuts de la société de consommation au XIXe siècle…Méfiez vous des apparences.
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