Confinement : le centre d'entraînement de l'OM accueille des femmes victimes de violences

Les chambres de la Commanderie ne sont plus vides. Une vingtaine de femmes victimes de violences conjugales sont désormais hébergées dans les installations de l'Olympique de Marseille, a annoncé un communiqué commun du club et de la Préfecture des Bouches-du-Rhône dimanche.

Le 4 avril, l'OM avait mis le stade vélodrome et son centre d'entraînement à disposition des autorités, dans le cadre de la campagne de lutte contre le coronavirus. Deux semaines plus tard cette proposition est donc devenue effective, le club ayant accepté la proposition de la Préfecture de réserver son dispositif hôtelier de la Commanderie aux femmes victimes de violences, un phénomène en hausse depuis le début du confinement. 

Concrètement, les 46 chambres habituellement occupées par les jeunes joueurs du centre de formation olympien accueillent déjà 18 femmes contraintes de quitter un environnement violent, certaines avec leurs enfants.

Dépenses prises en charge par le club

Ce dispositif, qui vient s'ajouter aux 193 places d'hébergement dédiées déjà mises à disposition par l'État dans le département, a été monté en moins d'une semaine, avec l'aide du personnel de l'OM et de l'association SOS Femmes, mandatée par la préfecture pour mettre à disposition ses travailleurs sociaux et ses psychologues.

En plus des infrastructures hôtelières proprement dites, mises à disposition gratuitement par l'OM, les dépenses de restauration sont elles fournies gracieusement par Sodexo, groupe de restauration collective partenaire habituel de l'OM pour ces prestations. Le club assure de même le nettoyage des locaux, leur sécurité, ainsi que la logistique nécessaire au bien être des personnes hébergées, avec notamment la mise à disposition des infrastructures sportives pour les enfants.

Les violences en hausse

Dans son communiqué initial du 4 avril, l'OM avait notamment proposé que le Vélodrome ou la Commanderie soient utilisés pour une campagne de dépistage lors du déconfinement, pour héberger du personnel soignant, ou encore assurer la distribution de matériels et de biens "aux individus en souffrance".

Avec plus de 5.000 faits constatés en 2019, les faits de violences conjugales, en hausse de 30% depuis le début du confinement, sont particulièrement marqués dans les Bouches-du-Rhône, précise le communiqué. 

Pour endiguer ce fléau, le gouvernement a mis en place plusieurs dispositifs comme le signalement en pharmacie ou l'envoi de SMS au 114. Les victimes et leurs proches sont appelés à solliciter le numéro du 3919 ou se connecter aux plateformes dédiées pour être orientés et conseillés. En cas d'urgence, contactez le 17.