1 min de lecture

Des "humiliations quotidiennes" : une mère de famille écrouée pour le meurtre de son conjoint violent dans le Tarn

Lors de sa garde à vue, la jeune femme a avoué aux enquêteurs de la police judiciaire avoir abattu son conjoint d'un tir de carabine dans la tête.

Une patrouille de gendarmerie (illustration)

Crédit : DENIS CHARLET / AFP

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Une mère de famille de 32 ans a été placée en détention pour le meurtre de son compagnon violent, en 2024 à Mazamet, dans le Tarn, a-t-on appris, ce jeudi 11 décembre, de source proche de l'enquête. Placée en garde à vue, mardi 9 décembre, la jeune femme a avoué aux enquêteurs de la police judiciaire l'avoir abattu d'un tir de carabine dans la tête.

Elle avait ensuite fait disparaître le corps de Jean-Baptiste Moutassié, avec l'aide de son père, puis signalé à la police la disparition de son compagnon. Une enquête pour disparition inquiétante a été ouverte et les policiers n'ont pas cru à l'hypothèse du départ volontaire de la victime de 29 ans, qui venait de signer un CDI.

S'appuyant sur un faisceau d'indices, les enquêteurs de la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) ont soupçonné la compagne et ses parents. Tous les trois ont été placés en garde à vue. Si la mère a été relâchée sans poursuites, le père, 61 ans, a été mis en examen pour "modification de l'état des lieux d'un crime" et "recel de cadavre" et placé sous contrôle judiciaire, a précisé le parquet de Toulouse.

Le corps retrouvé dans le lit d'une rivière asséchée

La jeune femme de 32 ans a expliqué son geste par "la violence (de la victime) contre elle et leurs enfants", décrivant des "humiliations quotidiennes", selon la source proche de l'enquête. Cette version a été corroborée par des témoins, interrogés par les enquêteurs.

Les enquêteurs ont retrouvé, mercredi 10 décembre, le squelette de Jean-Baptiste Moutassié dans le lit d'une rivière asséchée, sous des pierres, dans une zone montagneuse du département voisin de l'Hérault, où le père de la meurtrière avait transporté le cadavre.

La rédaction vous recommande