Éducation : comment réagir face aux bêtises de nos enfants ?
Écriture sur le mur, vase cassé volontairement... lorsqu'un enfant fait une bêtise, de quelle manière réagir ? "On est fait pour s'entendre" se pose la question.

Écrire sur les murs, dessiner sur son corps ou sur le chien, renverser volontairement son verre de lait... Vous rappelez-vous vos premières bêtises ? Vos premières âneries ? Si l'espièglerie de nos enfants est bien connue, comment doit-on l'aborder ? Comment réagir et que dire face à eux ?
Pour les parents, difficile parfois de ne pas s'énerver à la vue de certaines actions réalisées par l'être qu'on aime, son enfant. Pourtant, c'est par nos réactions que l'enfant va comprendre le plus intelligemment possible si ce qu'il a fait est bien ou non. "Il y a des bêtises qui prêtent à la rigolade, d'autres un peu moins. L'important pour les parents est de hiérarchiser leurs réactions, selon le contexte, la situation... Il faut gérer ses émotions", explique Béatrice Copper Royer, psychologue clinicienne.
C'est bien connu, pour que nos enfants forgent leurs propres expériences, ils doivent passer par ces bêtises. Certaines, moins graves que d'autres, amènent pourtant automatiquement une envie de rire chez les parents. Et même si ces derniers s'y refusent, préférant sermonner leurs enfants, "ils ont aussi le droit de rigoler avant d'expliquer que ce n'est pas adaptée. L'enfant perçoit ainsi la gravité ou non de la bêtise et hiérarchise également" témoigne de son côté Gilles-Marie Valet, pédopsychiatre.
La punition, véritable solution ?
Hiérarchiser ses réactions vis-à-vis des bêtises de son enfant, amène aussi parfois à sanctionner. Si les fessées sont dorénavant interdites, et que la privation de dessert semble bien loin, la punition reste-t-elle pour autant le meilleur moyen de faire passer un message ? "Pas vraiment, estime Gilles-Marie Valet. Si la bêtise est réparable, il faut l'inclure avec nous dans le nettoyage ou les réparations. Mais si la bêtise n'est pas réparable, là, oui, une sanction symbolique peut avoir un intérêt".
L'enfant voit en ses actes une façon de s'affranchir, de se libérer. "Il ne comprend pas tout de suite les répercussions et conséquences que ça peut avoir. Dans la bêtise des enfants, il y a beaucoup d'impulsivité et peu de réflexion" explique Béatrice Copper Royer. Et d'ajouter, " c'est là toute l'importance de le faire réfléchir. Il faut lui montrer que sa bêtise peut impacter lui-même, mais aussi les autres".
Pour autant, pas question de les laisser faire n'importe quoi, bien évidemment, sous prétexte de l'expérience à construire. "On doit quand même leur montrer, lors de bêtises qui les mettent en danger, qu'on est là pour les protéger", avance Gilles-Marie Valet. Et si les réactions ne sont pas toutes noires ou toutes blanches, c'est aussi par ces processus que les parents continuent d'apprendre et de construire leurs rôles. Pierre, auditeur de RTL, à trouvé la parade. "Je laisse à mon enfant dans la maison, un mur blanc, où il peut exprimer sa créativité et faire ce qu'il veut. Mais c'est sur ce mur et pas ailleurs".
Venez témoigner
Vous souhaitez témoigner par écrit, intervenir dans l'émission ou proposer des sujets ? Envoyez-nous un mail à l'adresse suivante : onestfaitpoursentendre@rtl.fr (ici) ou contactez-nous en message privé sur nos réseaux sociaux : Facebook et Twitter !
"On est fait pour s'entendre", le magazine qui vous ressemble et vous rassemble, de 14h30 à 15h30, en direct sur RTL.
Invités
- Béatrice Copper Royer, psychologue clinicienne, co-fondatrice de l'association e-enfance.
- Gilles-Marie Valet, pédopsychiatre, auteur de Dites pas ci, dites cela. Toutes les expressions à adopter pour une éducation positive chez Hugo Doc.