Ce mercredi à partir de 16h16, les femmes travaillent gratuitement
Selon les calculs du collectif Les Glorieuses, c'est le résultat des importants écarts de salaires qui existent encore en France.

Les inégalités de salaires entre les femmes et les hommes sont encore bien présentes. Selon Eurostat, l'écart de salaire est toujours de 15,5% en 2020. Une étude de l'Insee en 2019 montrait que les mères sont d'ailleurs les plus touchées par ces différences de rémunération.
Selon les calculs du collectif féministe Les Glorieuses, les femmes travailleront donc "gratuitement" à partir de ce mercredi 4 novembre 2020, à 16h16. Avec ces écarts de salaires, c'est en effet comme si le reste de l'année n'était pas payé pour les femmes.
Cela vaut en France, mais aussi, en moyenne, dans le reste de l'Europe. Certains pays comme l'Allemagne et la République tchèque comptent même jusqu'à 20% d'écart salarial. Et les chiffres ne s'améliorent pas beaucoup ces dernières années.
Ces inégalités sont liées à divers facteurs, notamment le fait que les femmes s'orientent souvent vers des métiers moins rémunérés, comme ceux du soin et du social. Elles ont ainsi été particulièrement touchées par la crise sanitaire liée au coronavirus. Mais il existe aussi de nombreuses discriminations plus directes, comme le "plafond de verre", une métaphore qui exprime la difficulté pour les femmes à gravir les échelons, à compétences égales avec les hommes.
Selon un sondage des Glorieuses, 98% des femmes et 88% des hommes pensent que ces écarts de salaires sont "une honte". 72% des répondants masculins seraient même prêts à partager le montant de leur rémunération pour faire avancer la cause de l’égalité salariale.
Le collectif réclame également une mesure simple de la part du gouvernement : la transparence totale sur les grilles de salaires au sein des entreprises, afin de pouvoir mieux lutter contre les inégalités. En Espagne, les autorités ont déjà pris une telle mesure le 13 octobre dernier.
- Louane : "Je veux m’engager pour les femmes victimes de violences conjugales"
- Confinement : quels sont les dispositifs pour aider les femmes victimes de violences ?
- Entreprenariat : les réseaux non-mixtes, une solution contre les inégalités femmes-hommes ?
- Marie Laguerre sur le harcèlement de rue : "Beaucoup de femmes sortent la peur au ventre"