En cette fin de mois de juillet, la chaleur arrive. Les températures devraient avoisiner les 40 degrés sur une majeure partie de la France jeudi 30 juillet.
Même si on préférerait se baigner ou rester chez soi au frais, il faut bien aller travailler malgré la chaleur. Et ce n'est pas toujours facile, surtout quand on ne travaille pas dans un bureau climatisé. Mais en tant que travailleur, vous avez des droits face aux fortes chaleurs.
D'abord, l'accès à l'eau potable. Tous les employeurs doivent "mettre à la disposition des travailleurs trois litres d'eau, au moins, par jour et par travailleur", indique le Code du travail. Avec la situation épidémique, la plan canicule a par ailleurs été modifié. Désormais, il est non seulement demandé aux employeurs de mettre à disposition de l'eau, mais il est précisé qu'il faut qu'il s'agisse de "bouteilles d’eau individuelles ou point d’eau avec gobelets, régulièrement désinfecté".
L'employeur doit aussi prévoir des "moyens de protection et/ou de rafraîchissement" : concrètement, il s'agit des zones d'ombre, de locaux rafraîchis, de brumisateurs ou encore des films antisolaires sur les parois vitrées. Le Code du travail demande que l'employeur rappelle les premiers gestes à accomplir en cas d'alerte météorologique, et les symptômes qui doivent alerter (déshydratation, coup de chaleur, exposition solaire...).
En tant que salarié, vous pouvez aussi demander à aménager vos horaires de travail face à la chaleur. Le plan canicule conseille en effet aux employeurs de les modifier pour limiter l'exposition à la chaleur. Surtout si vous travaillez à l'extérieur, mieux vaut travailler au petit matin, quand l'air est encore frais, pour terminer avant les heures plus chaudes de la journée. Vous pouvez aussi demander à faire du télétravail, mais votre employeur n'est pas obligé de vous l'accorder.
Cet été, il y a aussi la question des masques qui se pose. Votre employeur doit vérifier "que le port des protections individuelles est compatible avec les fortes chaleurs" : ces protections comprennent tout le matériel de protection habituel, comme les casques dans le BTP par exemple, mais aussi les masques. L'employeur doit faire en sorte que ses salariés "respectent les mesures de distanciation sociale afin d’éviter le port des masques en continu".
L'Institut national de santé et de sécurité au travail (INRS), prévoit un danger lorsque les températures dépassent 28°C et estime la situation "mortelle" au-delà de 33°C. Au delà, le salarié peut exercer son droit de retrait s'il estime que la chaleur "présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé". Aucune sanction ne peut être prise à l'encontre de l'employé s'il exerce son droit de retrait.
Une autre question importante se pose : celle de la tenue vestimentaire. En théorie, aucun texte n'interdit de porter des tongs, une jupe ou un short. En pratique, l'employeur peut considérer que le port de certains vêtements n'est pas approprié à l'environnement professionnel. Vous devez notamment faire attention à ce que vos vêtements respectent les normes de sécurité et d'hygiène.
De même, si vous êtes en contact avec la clientèle, vous représentez l'image de l'entreprise. On peut donc vous imposer une tenue réglementaire, et vous demander une tenue qui ne puisse pas choquer les clients. Là, tout dépend de l'endroit où vous travaillez, et de l'appréciation de votre employeur. Attention toutefois : si votre patron considère que votre tenue porte atteinte à l'image de l'entreprise, des sanctions peuvent être envisagées.
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