Bonheur au travail : comment redonner l'envie aux Français

Ipsos et Qualisocial, le baromètre de la qualité de vie et des conditions de travail, ont dévoilé leurs résultats en ce début du mois de janvier 2024 : seulement un salarié sur trois va au travail avec enthousiasme. Les autres y vont mécaniquement ou carrément à reculons. Cela soulève forcément une question. Le travail n'a peut-être pas pour vocation première de rendre heureux. Certains diront que c'est juste un moyen de subsister, d'autres, que le travail n'est qu'aliénation et souffrance. 

Comment justifier ce mal-être ? "D'abord, par à une charge importante de travail, mise en avant par presque 1/4 des employés. Et puis un mauvais équilibre entre la vie professionnelle et personnelle. Deux salariés sur cinq disent renoncer à des moments importants en dehors du travail", explique Mathilde Piqué, journaliste à RTL.

"Le constat qui est plus alarmant, c'est le volume. La part des salariés qui vont à reculons, augmente. On l'explique par les quatre dernières années qui ont été des années pleines de rebondissements, de tumultes, et beaucoup d'incertitudes. On a d'abord eu la Covid avec le confinement et ça s'est suivi par une crise géostratégique avec l'envahissement de l'Ukraine par la Russie qui est venu bouleverser notre économie. Donc, les entreprises aujourd'hui sont encore dans une dynamique d'adaptation face aux bouleversements économiques que le monde connaît", ajoute Camy Puech, président de Qualisocial.

L'absence d'information favorise l'incertitude, les tendances anxieuses et dépressives

Camy Puech

Que réclament les Français ? "Ce qui arrive en numéro un, et ça, on l'a jamais vu, c'est que l'employeur crée des conditions dans lesquelles le salarié peut évoluer en sécurité et avoir une bonne santé et donc ce sont toutes les logiques de l'adaptation du travail à l'homme", souligne Camy Puech.

Comment les entreprises doivent-elles réagir ? Le premier des facteurs, c'est la place que l'organisation donne à l'humain. Et pour être plus précis, il y a dedans la transparence et la clarté de l'information. En période d'incertitude, on a besoin de savoir. Sauf que dans ces moments, les directions ont tendance à ne pas communiquer, parce qu'elles ne préfèrent rien dire plutôt que de donner une mauvaise nouvelle, mais ça, c'est une erreur. L'absence d'information favorise l'incertitude, les tendances anxieuses et dépressives", rappelle Camy Puech avant d'ajouter "le deuxième facteur qui va beaucoup jouer, ça va être les relations humaines. Le travail, c'est un lieu de vie, c'est un lieu de rencontre et aujourd'hui plus qu'hier, travailler sur l'expérience que va vivre un collaborateur au travail, les rencontres qu'il va faire, l'ambiance qu'il va vivre est déterminant pour améliorer la santé, l'engagement et la performance."

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29/12/2022 à 10:24 - 33m31s