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Attentats à Paris : que sait-on des trois équipes de terroristes qui ont frappé la capitale ?

ÉCLAIRAGE - Trois jours après les attentats du vendredi 13 novembre, l'enquête progresse et les profils des huit terroristes impliqués et ceux de leurs complices se précisent.

Le Bataclan après les attentats du 13 novembre 2015.
Le Bataclan après les attentats du 13 novembre 2015.
Crédit : JACQUES DEMARTHON / AFP
Eleanor Douet
Eléanor Douet

Après les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis qui ont fait au moins 129 victimes, selon un bilan provisoire, les corps de sept terroristes ont été retrouvés par les autorités. Tous, sauf un, abattu par les forces spéciales lors de l'assaut au Bataclan, se sont donnés la mort en actionnant leurs gilets explosifs. Après trois jours d'investigations, les enquêteurs ont mis des noms sur trois de ces assaillants décédés, alors qu'un passeport syrien a été retrouvé sur les lieux de l'attaque du Stade de France. Par ailleurs, un mandat d'arrêt international a été émis contre un huitième terroriste : Salah Abdeslam, suspect clé des attaques de vendredi, toujours en cavale.

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Les trois kamikazes au Bataclan

Vers 21h49 vendredi 13 novembre, trois terroristes sont arrivés au Bataclan à bord d'une Polo noire. Un bilan provisoire fait état de 89 morts. Deux terroristes sont morts après avoir activé leurs ceintures explosives, un troisième a été abattu par les forces spéciales. Les enquêteurs connaissent désormais l'identité des trois kamikazes.

Le Bataclan vendredi 13 novembre 2015
Le Bataclan vendredi 13 novembre 2015
Crédit : AFP

- Omar Ismaïl Mostefaï

Il a été le premier terroriste à avoir été identifié, dès samedi  grâce à une empreinte relevée sur l'un de ses doigts arrachés. Né le 21 novembre 1985 à Courcouronnes (Essonne), ce Français de 29 ans s'est fait exploser à l'intérieur du Bataclan. Ces dernières années, il vivait dans le quartier de La Madeleine, à Chartres. "Il faisait sa vie comme un jeune de 25 ans", a témoigné sur RTL l'un de ses anciens voisins qui parle d'une personne "lambda".

Connu des services de police, il avait été condamné à huit reprises pour des délits de droit commun mais n'avait jamais été emprisonné. Depuis 2010, il faisait également l'objet d'une fiche S pour radicalisation, notamment parce qu'il fréquentait un islamiste radical dans une mosquée de Lucé (Eure-et-Loir). 

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Les services de renseignement de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) n'avaient pas constaté de lien avec des filières terroristes. Il est néanmoins possible qu'il ait séjourné en Syrie entre 2013 et 2014. Plusieurs personnes de son entourage, dont son père et son frère qui nous a affirmé avoir coupé les ponts depuis plusieurs mois, ont été mises en garde à vue samedi 14 novembre.

- Samy Amimour

Un des kamikazes morts au Bataclan et identifié lundi 16 novembre dans la matinée, Samy Amimour, 28 ans, s'était rendu il y a environ deux ans en Syrie après s'être radicalisé en France, selon sa famille. Né à Paris et originaire de Drancy, il avait été mis en examen en octobre 2012 pour association de malfaiteurs terroriste "après un projet de départ avorté vers le Yémen", et placé sous contrôle judiciaire, d'après le parquet de Paris. "Ce dernier avait violé son contrôle judiciaire à l'automne 2013 et un mandat d'arrêt international était délivré contre lui", a-t-il ajouté.

Samy Amimour, l'un des kamikazes du Bataclan
Samy Amimour, l'un des kamikazes du Bataclan
Crédit :

Samy Amimour s'est radicalisé dans une mosquée du Blanc-Mesnil, cité Casanova, un centre de recrutement, connu et identifié par les services de renseignement. Lorsque son père apprend qu'il se trouve en Syrie,il décide de s'y rendre, en juin 2014, pour lui faire entendre raison. Après des recherches difficiles pour le retrouver, les retrouvailles entre